Le 15 juin 2014, en fin d’après-midi, un homme alcoolisé et énervé se rend chez un couple de sa connaissance mais très vite la situation dégénère. Il les agresse physiquement au point que le couple est contraint de se réfugier dans la chambre. Avant de quitter les lieux, l'individu met l'appartement sens dessus-dessous. Un peu plus tard, Cyril Monroty visite à son tour ces mêmes personnes. Mais l'homme revient cogner dans la porte, alors ce dernier sort pour le calmer. Une rixe s'en suit.
Pronostic vital engagé
Lorsque la police intervient, elle trouve sur le palier deux hommes. L'un au sol, inconscient, baignant dans une mare de sang, l'autre debout près du corps, hébété, des taches de sang sur le pantalon et les chaussures. La victime, transportée aux urgences, souffre de diverses fractures du crâne, du rocher, du nez (en fait tous les os du visage sont fracturés). Il porte également de multiples contusions sur tout le corps. A ce moment, le pronostic vital est engagé. Finalement l'homme s'en sort avec soixante jours d'incapacité de travail. Cyril Monroty, âgé de 43 ans, comparaissait le mercredi 29 juin devant le tribunal de grande instance de Caen pour violences aggravées en état d'ivresse.
Trainé par les pieds dans les escaliers de l'immeuble, la tête heurtant les marches
Le prévenu ne se rappelle plus de ce qui s’est passé. "J'avais beaucoup bu mais je me souviens qu'il y avait deux ou trois personnes dans le couloir quand je suis arrivé et que lui était déjà au sol." Mais des témoins entendent la victime traiter Cyril Monroty de bâtard ainsi que des bruits de coups. L'un d'eux ajoute qu'il a vu l'homme traîner la victime par les pieds dans l'escalier de l'immeuble, la tête heurtant les marches. L'expertise psychiatrique atteste qu'aucun trouble ne peut expliquer l'amnésie du prévenu, hormis la forte consommation d'alcool. Celui-ci est considéré comme quelqu'un de calme, réservé et solitaire. Son ex compagne le décrit non violent mais colérique.
L'acte avait initialement été qualifié de tentative de meurtre
Le procureur rappelle que l'acte avait été initialement qualifié de tentative de meurtre. "C'est miraculeux que la victime s'en sorte au regard de l'importance des blessures. Il en a néanmoins développé des séquelles sous la forme de crises d'épilepsie. J'ai du mal à croire à cette amnésie sélective."
"Ce ne peut être que moi"
La défense fait remarquer que la victime, qui n'a aucun souvenir des faits lui non plus, est loin d’avoir eu un comportement innocent. Elle demande au parquet de bien vouloir prendre en considération les circonstances des faits reprochés. Le prévenu, quant à lui, conclue : "Ce ne peut être que moi, c'est logique, mais je ne me souviens de rien". Il est condamné à 24 mois de prison dont 9 mois ferme assortis de 24 mois de mise à l’épreuve. Obligation de soins lui est faite. Ayant effectué sa peine en préventive, l'homme est ressorti libre du tribunal.
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Super cool la justice on peut presque tué quelqu'un et on a juste 9mois..Bien !! C'est bon á savoir..