Le 14 mai, à 5h du matin, un homme est interpellé devant un tag de quatre mètres de long, de peinture rouge, sur la façade de la Société Générale, dans le centre ville de Caen. "État banqueroute Police en déroute". A la vue des policiers il part en courant. Rattrapé, l'homme n'a pas de bombe de peinture sur lui et garde le silence. Le 21 mai, à 3h du matin, le portier du bar "Le sénateur" appelle les forces de l'ordre car quelqu'un tague les murs alentours. Centre Doumer : "La police assassine". Crédit du Nord : "On vous aura, bande de connards", "Tous les policiers sont des bâtards" et autres inscriptions dans ce style.
Des taches de peinture rouge sur les mains et le pantalon
Le même homme est assis sur le bord du trottoir, mais cette fois-ci, il porte des taches de peinture rouge sur les mains et le pantalon. Dans son sac à dos sont retrouvées plusieurs bombes de peinture vides.
"On essaie de me coller tous les tags de la ville sur le dos !"
"Vous avez visiblement quelque chose à l'encontre des banques et de la !", constate le procureur. A la barre, l'homme conteste : "Ce n'est pas moi ! Ces inscriptions, ce n'est pas mon vocabulaire. L'explication est simple, je suis militant communiste, à cause des manifs, j'étais en possession de bombes pour préparer des banderoles. On l'a fait dans la nuit avec plusieurs autres personnes. J'ai eu beau l'expliquer, apparemment on essaie de me coller tous les tags de la ville sur le dos !". L'homme, diplômé d'arts plastiques travaille dans le milieu associatif. Il a déjà été jugé une fois pour violence avec arme.
Psychose de l'autorité policière
Le procureur lui fait tout de même remarquer qu'à 9h du matin, en fin de garde à vue, il n'avait pas moins de 0,80g d'alcool dans le sang. Ce qui laisse à penser qu'au moment de l'interpellation il aurait du être en quasi coma éthylique ! 105 heures de travaux d’intérêt général sont requis. La défense plaide qu'avec la persistance du mouvement social, l’inquiétude grandit. De ce fait il y a une forme de psychose de l'autorité policière. Il conclue en disant que les tags, qu'on le veuille ou non, font partie de ce mouvement. L'affaire est mise en délibérée au 6 juillet.
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