Le cortège, fort de plusieurs dizaines de chars et ouvert par des motards arborant des drapeaux arc-en-ciel, s'est élancé au son de la musique techno vers 15H00 sur les quais de la Seine, à proximité du Louvre, pour rejoindre la place de la Bastille.
Mais cette année, le rendez-vous phare de la communauté LGBT, toujours festif et coloré, a pris une résonance particulière avec l'attentat contre une boîte gay d'Orlando (Floride), revendiquée par l'organisation Etat islamique, qui a fait 49 morts le 12 juin.
"Trois semaines après l'attaque LGBT-phobe et raciste d'Orlando, marcher est un acte de résistance. Nous ne devons pas céder à la peur. Nous avons plus que jamais besoin de réaffirmer notre visibilité et notre fierté dans les rues", a lancé avant le départ Amandine Miguel, porte-parole de l'association Inter-LGBT, organisatrice de la marche.
Dans ce contexte de menace jihadiste, près d'un millier de policiers et gendarmes ont été mobilisés pour sécuriser le parcours, raccourci de deux kilomètres par rapport aux 4,6 kilomètres initialement prévus.
Elle a également été décalée d'une semaine, les forces de l'ordre étant déjà réquisitionnées à la date habituelle du défilé, le dernier week-end de juin, pour assurer la sécurité d'un match de l'Euro de foot au Parc des Princes.
Plusieurs personnalités politiques ont pris part à la marche, comme la ministre de la Culture, Audrey Azoulay, le député socialiste, Benoît Hamon, la députée EELV, Cécile Duflot, la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo et le candidat à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon.
"Notre ville sera toujours un rempart face à l'homophobie car l'ouverture à l'autre et la tolérance font partie de son ADN", a affirmé samedi la maire de Paris dans une interview au magazine Têtu.
"Après Orlando, plus que jamais réaffirmer les valeurs républicaines d'égalité, de tolérance et de respect", a de son côté tweeté le Premier ministre Manuel Valls.
L'édition 2016 met à l'honneur les transgenres, la composante "la plus +invisibilisée+" de la communauté LGBT, selon l'association Inter-LGBT. "Les droits des personnes trans sont une urgence. Stérilisations forcées, agressions, précarité: stop !", clamait la banderole de tête du cortège.
Cette dernière Gay Pride avant l'élection présidentielle vise également à rappeler à François Hollande ses "promesses non tenues", malgré l'ouverture du mariage aux couples homosexuels, selon l'Inter-LGBT. La procréation médicalement assistée est ainsi toujours fermée aux femmes seules ou en couple avec une femme, dénonce l'association.
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