Par voie de communiqué, l'association rappelle que les installations nucléaires du Nord Cotentin représentent un risque en cas d'attentat.
Le Crilan rappelle notamment l'hypothèse d'un crash d'avion sur l'usine Areva la Hague. Pour l'association, ce type de catastrophe pourrait « entraîner des rejets de césium plusieurs dizaines de fois plus importants que ceux de Tchernobyl ».
Bonus / Le communiqué de Didier Anger, le porte-parole du Crilan, publié in extenso
COMMUNIQUÉ DU 10 SEPTEMBRE 2011
A PROPOS DU 10 ÈME ANNIVERSAIRE DES ATTENTATS du 11 SEPTEMBRE 2001 aux USA : L’attentat “nucléaire” non envisagé dans les stress tests du Gouvernement français.
Il y a dix ans, c’était le choc dans le Monde entier : des attentats avaient été perpétrés aux Etats-Unis, première puissance militaire mondiale, contre les Twin towers et le Pentagone lui-même. Al Quaïda avait même envisagé de s‘en prendre à une centrale nucléaire américaine.
Cette tragédie a mis en évidence que les questions de défense ne peuvent plus se poser de la même façon dans le Monde. Depuis la chute du mur de Berlin, les rapports nord/sud sont devenus déterminants dans les conflits internationaux : le nucléaire au lieu de nous protéger, nous rend vulnérables ; le terrorisme, c’est la force de frappe de certains groupes se référant aux pays pauvres.
Rappelons l’étude de Mycle Schneider (alors directeur de Wise-Paris) pour l’Union Européenne, en 2001, qui évaluait les conséquences de la chute d’un avion de ligne ou gros porteur sur l’une des quatre piscines d’entreposage des combustibles irradiés à la Hague avant retraitement. Elle pouvait entraîner des rejets de césium plusieurs dizaines de fois plus importants que ceux de Tchernobyl.Ces piscines couvertes comme de simples hangars supporteraient à peine la chute d’un petit avion de tourisme. Après le 11 septembre, une station radar, aujourd’hui repliée à Maupertus, a d’abord été installée à Flottemanville Hague entre l’usine de retraitement-extraction du plutonium et la centrale nucléaire de Flamanville.Un camion mobile lance missile SOL -AIR, dont on ne sait l’efficacité préventive, a circulé dans ce même secteur. En effet les avions de ligne ROISSY-USA, fortement chargés de kérosène, survolent le Nord Cotentin.
Qu’a-t-on fait depuis 10 ans pour réduire les risques liés à d’éventuels attentats ?
- En 2005, avant le débat public sur l’EPR, le pouvoir nucléaire français a classé “confidentiel Défense” un document interne montrant la vulnérabilité de ce réacteur à la chute d’un avion gros porteur : Circulez, il n’y rien à voir...
- Les piscines de la Hague contiennent aujourd’hui plus d’une centaine de coeurs de réacteurs en attente de retraitement ou qui ne seront jamais retraités. Les toits de ces piscines n’ont toujours pas été refaits ou consolidés...
Et le Gouvernement français, obligé par l’Union européenne après Fukushima de faire des “stress Tests” a refusé qu’y soient évoqués les risques d’attentats et les mesures à prendre pour tenter de les réduire.
Il a même rappelé à l’ordre le Directeur de l’Autorité de Sûreté qui avait envisagé l’éventualité de l’arrêt du chantier EPR pour en contrôler la sûreté. La direction d’AREVA et le chef de l’Etat sont même allés au Japon vanter les mérites d’un nucléaire français sûr qui n’existe pas. Ne s’agirait-il pas, ici dans le Nord Cotentin, comme ailleurs, en privilégiant son commerce, de faire l’impasse sur la mise en danger de la vie d’autrui que représente le nucléaire?
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