En les croisant sur la route, rien ne les distingue des autres automobilistes. A un détail près : eux ne se connaissent pas toujours avant d’embarquer dans un seul et même véhicule. Claire, 24 ans, étudiante à la faculté de médecine de Caen, a le permis mais pas de voiture. Le covoiturage, via des sites internet, est devenu pour elle un vrai mode de vie : “J’ai vécu à Bruxelles, en Belgique. Le train me coûtait très cher pour revenir dans ma famille. C’est comme cela que j’ai commencé le covoiturage. Cet été, je suis allé jusqu’à Bayonne”. En juillet, Fabien, Caennais de 27 ans, a gagné Cadaquès en Espagne avec des inconnus. “Je n’ai pas trouvé de solution sur le web au départ de Caen. Alors, je suis monté jusqu’à Rouen”. Augustin, 26 ans, travaille à Caen mais retourne régulièrement dans sa Bourgogne natale. “La dernière fois, j’ai fait un aller-retour jusqu’à Pouilly-Fuissé et j’ai covoituré de Caen à Paris, puis de Paris à Caen. C’est un trajet qui marche à coup sûr !”
Les parcs relais comme aires de covoiturage ?
Comme ces trois Caennais, ils deviennent nombreux à délaisser depuis quelque temps leur voiture pour partager des trajets avec d’autres. Il n’existe pourtant à ce jour, aucune aire dédiée au covoiturage à l’échelle de l’agglomération. “Les choses se mettent en place petit à petit. Nous avons commencé, avec l’aide de l’INSEE, à repérer des zones”, explique Jean-Karl Deschamps, premier vice-président du Conseil régional. Deux espaces ont été identifiés où un covoiturage “sauvage” se pratique déjà aux portes de Caen : à hauteur du rond-point d’Éterville, et à Fleury-sur-Orne. “Ces aires sont en sortie de périphérique et devraient pouvoir accueillir 30 à 40 véhicules”, indique Rudy l’Orphelin, adjoint au maire chargé de l’environnement et du développement durable. Impossible néanmoins de savoir quand précisément ces aires seront aménagées. “L’échéance n’est pas très lointaine”, confie toutefois l’élu.
Les élus locaux pourraient par ailleurs décider, en lien avec Viacités, le syndicat mixte des transports, d’ouvrir au covoiturage les deux parcs relais de l’agglomération, situés sur le plateau nord Côte de Nacre et à Ifs, et où l’on peut laisser gratuitement son véhicule pour se rendre en centre-ville en bus ou en tramway, à condition de détenir un titre de transport Twisto. Beaucoup de places restent disponibles sur ces parkings. En 2010, le parc relais d’Ifs n’a en effet accueilli qu’en moyenne cinq voitures par jour en semaine contre seize au parc relais de Côte de Nacre. “En décembre et janvier, un pic de fréquentation a été relevé, probablement dû aux achats de Noël et aux soldes. Le constat est similaire en septembre mais ce mouvement n’est pas durable”. En 2012, un nouveau parc relais pourrait voir le jour à proximité du Parc Expo. Une offre de plus peut-être pour faciliter le covoiturage et inciter les Caennais à le pratiquer.
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