Qu’elles appartiennent aux domaines des langues, du sport ou des arts, leurs initiateurs sont formels : ce type de classes apporte à l’élève un réel épanouissement. Et offre à leur établissement une vitrine très attractive.
Arabe ou kayak ?
C’est une grande première dans l’académie bas-normande : une classe bi-langue anglais-arabe au collège Henri Brunet ouverte dès la 6e, bénéficiant de la présence d’enseignants du lycée Salvador Allende d’Hérouville ! Rien d’extraordianire, cependant, pour l’équipe pédagogique de ce collège du centre-ville de Caen qui propose déjà le russe.
“Nous souhaitons diversifier notre offre de formations pour que nos élèves puissent s’ouvrir culturellement”, explique son directeur Frédéric Blanchard. Ce qui l’a amené à mettre également en place cette année une section sport-étude de canoë-kayak. Les élèves bénéficieront d’un emploi du temps aménagé pour se rendre au Canoë Club tout proche, deux fois par semaine.
Le collège Lechanteur lance quant à lui la première section régionale de football-études destinée aux filles, “un enseignement porteur après le succès de l’équipe de France au mondial”.
Quant au collège Lemière, qui dispose déjà de classes natation, hockey sur glace et patinage artistique, il propose pour cette rentrée deux sections aménagées supplémentaires de badminton et d’athlétisme. Le basket-ball, le handball ou le rugby sont également au programme d’autres collèges privés et publics de Caen et de Colombelles. En tout, treize classes permettront cette année de combiner sports et études.
Chinois ou suédois ?
Mondialisation oblige, collèges et lycées sont amenés à élargir l’éventail des langues enseignées. Dans le privé, l’institution Saint-Joseph est parmi celles qui en ont fait leur spécificité. On y enseigne le chinois depuis 2005. Une classe bi-langue récemment reconnue par l’État fonctionne dès la 6e. “Les enfants sont attirés par le côté exotique de cette langue, bien sûr, mais perçoivent aussi avec leurs parents le potentiel que représente sa pratique dans l’avenir”, note François Carnet, responsable des classes de cinquième.
La langue-reine, l’anglais, y est aussi enseignée au rythme d’un quart d’heure quotidien dès la petite section de maternelle. Au lycée Victor Hugo, on peut aussi choisir le suédois ou le grec moderne dès la seconde. Le lycée Allende d’Hérouville va encore plus loin en proposant un “bi-bac” franco-allemand, valable dans les deux pays. Enfin, les élèves peuvent aussi trouver leur bonheur dans la musique. L’école Henri Brunet ouvre pour la deuxième année une classe-orchestre. “Un vrai enrichissement pour les élèves, tous d’univers très différents”, assure son responsable, Christophe Louail.
Le conservatoire s'invite à l'école
Aux classes de sport et de langues s’ajoutent dans certains établissements des enseignements artistiques. Là encore, des classes à horaires aménagés existent. Chaque année, vingt-quatre élèves rejoignent l’école primaire Jean Guéhenno pour suivre une formation de chant choral ou de danse, en collaboration avec le Conservatoire de Caen. Vingt-quatre autres choisissent l’école Henri Brunet pour la pratique d’un instrument.
Dans les deux cas, les enfants travaillent au même rythme scolaire que les autres, mais tenant compte de la pratique de l’art choisi. Pour poursuivre leur apprentissage, c’est au collège Pasteur que les intéressés pourront continuer de pratiquer chant, danse ou instruments sur leur temps scolaire. “Le but n’est pas d’en faire des professionnels”, insiste t-on au conservatoire, “mais d’améliorer une pratique artistique.” Ce dispositif fonctionne bien, dans la mesure où ces classes aménagées existent depuis plus de trente ans.
L.S. Jacquel-Blanc
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