Implantée au coeur de la zone industrielle du centre pénitentiaire de Caen, l’ARTEC est une imprimerie à part. “Elle a été fondée en 1985”, rappelle Jean-Baptiste Delaby, président de l’ARTEC depuis 1997. Ici, les salariés ne sont plus des détenus mais des opérateurs. “Nous sommes agréés comme centre de formation. Ici, les détenus préparent un baccalauréat professionnel”.
“Nous tenons à ce qu’ils travaillent en autonomie”
Pour travailler au sein de l’ARTEC, les détenus passent des entretiens, comme dans toute entreprise. “Nous analysons principalement l’adaptabilité des personnes à travailler en équipe”, souligne Jean-Baptiste Delaby. “Un opérateur reste en moyenne quatre à cinq ans ici. Nous tenons à ce qu’ils travaillent en autonomie. Il faut qu’ils se sentent responsables de l’activité, qu’ils tiennent les engagements pris par rapport à nos clients : des associations, des collectivités et même des particuliers”.
Aucun des administrateurs de l’ARTEC ne cherche à savoir quels actes ont poussé ces hommes derrière les murs d’une prison. “Nous n’en avons pas besoin de. A l’ARTEC, nous sommes là pour favoriser la réinsertion et recréer un lien social pour les détenus qui côtoient, grâce à l’activité, des personnes extérieures : les clients, les fournisseurs, etc”.
En 2010, le chiffre d’affaires de l’ARTEC était de 60 000 €. “Cette année, nous devrions atteindre les 100 000 €”, espère Jean-Baptiste Delaby. Mais la récompense du travail accompli est ailleurs. Jean-Michel, opérateur, projette déjà, à sa sortie, de “postuler chez des imprimeurs de la région”. Une chance de plus pour sa réinsertion.
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