L’assassin n’avait aucune foi religieuse
D’où tenaient-ils cette information ? Il suffisait de vérifier pour découvrir autre chose. L’auteur de la tuerie, un trentenaire athlétique (et fils de diplomate) nommé Anders Behring Breivik, avait lui-même fourni les éléments expliquant son acte.
Dans un manifeste de 1 500 pages sous forme de livre électronique, envoyé à divers partis d’extrême droite européens, il déclarait n’avoir pas de foi religieuse. Il n’était donc pas un chrétien, encore moins un “fondamentaliste”…
Dans le même document, Breivik déclarait sa haine à l’encontre de tous les chefs de l’Eglise catholique depuis Jean XXIII, le pape du concile Vatican II : et spécialement envers Benoît XVI, “pape lâche, incompétent, corrompu et illégitime”, écrivait-il.
Breivik lui reprochait de ne pas appeler à une croisade militaire contre l’islam et l’immigration en Europe. Et de ne pas “prendre contact avec les chefs des armées européennes pour organiser des coups d’Etat contre les gouvernements en place, marxistes et multiculturalistes”. Breivik ne semble pas se rendre compte que sa vision du monde n’a rien à voir avec celle de l’Eglise catholique…
Un tueur solitaire ?
Selon la presse norvégienne, Anders Behring Breivik est un fou furieux.
Mais ce fou a planifié son carnage du 22 juillet avec réalisme et méticulosité. Et il l’a exécuté avec un sang-froid infernal.
D’abord il a fabriqué une ou deux bombes de grande puissance, sans doute à partir de six tonnes d’engrais chimique dans la ferme qu’il avait louée. Il les a fait exploser dans le quartier des ministères à Oslo, à l’intérieur d’une voiture piégée. Six morts.
Puis il a pris le bateau pour la petite île lacustre d’Utoeya où se tenait le camp d’été des jeunes sociaux-démocrates, le parti le plus favorable à l’immigration.
Déguisé en policier, il a rassemblé une première soixantaine de jeunes dans une baraque et les a massacrés au fusil d’assaut, avant d’arpenter l’île pendant 90 minutes en tirant froidement sur tout ce qui bougeait. Quand la police est enfin arrivée, il s’est rendu sans résistance. Bilan : 68 morts.
Breivik a-t-il agi seul ? “Deux autres cellules ont coopéré avec moi”, affirmait-il aux enquêteurs au début de cette semaine.
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