C’est la fin d’une incroyable promenade. Une “mission” en pays rural, dans les quartiers, sur les marchés, là où sont les gens, là où ils vivent, là où au fond le théâtre ne s’était jamais vraiment aventuré. Un théâtre sans domicile fixe. Un brin manouche, surtout forain.
Sans domicile fixe
Déclamer du Sheakspeare sur le bitume, raconter de “histoires de vie, d’amour et de mort”, bref vivre le théâtre en battant la semelle sur le trottoir souvent mouillé, c’est ajouter sur scène “ce petit supplément d’âme” qui fait le sel des troubadours.
Le camion de la Famille, mi-roulotte, mi-théâtre ambulant, en a avalé des kilomètres et des kilomètres. “On a joué dans plus de trois cent communes, visité la moitié des départements français, présenté plusieurs centaines de spectacles”. il en reste de merveilleuses rencontres. “Quand on est sur scène”, dit René, “il y a toujours dans le public un regard qui te réjouit l’âme. Même de la part de ceux qui font pourtant semblant de ne pas t’écouter. Notre public ? Il est avant tout organique !”.
Où ont-ils puisé cette énergie qui, depuis bientôt vingt ans, les fait avancer, qu’il pleuve ou qu’il vente ? “la question ne se pose pas. On a le sentiment de faire le même métier que ceux qui sont tout en haut de l’affiche. Comme eux, nous sommes des cuisiniers. Seul, le restaurant change...”
Dans leur dernier spectacle, leur tournée d’adieu, avant le tomber de rideau, les “Magnifique” s’enfouissent sur scène dans de gros sacs “Tati”. Pied de nez et joli clin d’oeil pour dire qu’on remballe....
L’histoire se termine bientôt : sans “la Famille”, on se sent déjà orphelins....
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