Sa sœur E.M, 22 ans, a obtenu un BTS après un bac médico-social et travaille dans une association de service aux personnes âgées. Pour financer la reprise de ses études, J.M travaille aussi pour cette association. Le père, marin-pêcheur, est souvent absent du domicile familial. Et la mère s’occupe de la petite dernière, anorexique. Alors, lorsqu’E.M est acculée devant la pression de son fournisseur d’héroïne auquel elle doit 4000 euros, elle vole les personnes âgées auprès desquelles elle travaille : près de 5000 euros en moins d’un mois et avec l’aide de son frère.
Peines planchers appliquées
Jeudi 12 juillet, le président leur pose cette simple question : “Vous n’aviez pas d’autre solution que de dépouiller des personnes âgées ?” En pleurs, El.Mexplique que sur le moment, elle n’a en effet pas pensé à autre chose. Son frère explique qu’il ne voulait pas inquiéter ses parents, ni leur avouer l’addiction de sa sœur. Lui comparaît détenu. A l’issue de la garde à vue au sujet de ces vols, ses sursis en cours ont été immédiatement mis à exécution. E.M, elle, vient d’être condamnée à deux mois fermes le 5 mai dernier pour inexécution de Travaux d’intéret général (TIG). Ils encourent donc tous deux une peine plancher de deux ans pour récidive. Le tribunal, considérant le caractère “particulièrement désagréable” de ce type de vol a finalement appliqué la peine plancher. Jean-Baptiste Monne devra effectuer 18 mois fermes supplémentaires, avec six mois de sursis, tandis que sa sœur devra effectuer un an ferme, avec un an de sursis. J.M et E.M devront aussi indemniser leurs victimes et ne pourront plus jamais travailler dans le domaine de l’aide à la personne.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.