Derrière le nez, il est Siléslus, son clown. Originaire de Saint Etienne, Benoît Sévenier est né, ça ne s’invente pas, un 1er avril : “ J’étais le cadeau d’anniversaire de mon père, également né un 1er avril, et très farceur. J’ai une soeur qui est du 2, très drôle aussi. Je suis issu d’une famille pratiquante, dans laquelle on aime beaucoup rire”, s’amuse celui qui a finalement lié les deux. Son appel, il l’a eu en 1991, à l’âge de 24 ans. “C’était pendant le service militaire. Je sortais d’un DESS de gestion et je me suis retrouvé entouré de bidasses qui parlaient ch’ti. J’ai assisté à la naissance du Christ chez l’un d’eux. C’était très beau. Je suis rentré au séminaire juste après et j’ai été ordonné en 1997”.
Sa révélation de clown, il l’a eue plus tard. “ C’est Hervé Langlois, un de mes amis, comédien et formateur clown, qui m’a proposé de faire un stage à la Royale Clown Company à Paris. J’ai hésité, et puis je me suis dit que c’était le moment ou jamais”, ajoute t-il. C’était en 2001 : “ J’y est trouvé mon mode d’expression. Pour moi, le clown, c’est la part de poésie qui nous habite, le lieu profond où l’on peut rêver, créer. Nous avons tous un clown, il suffit de le découvrir”. Le sien est “bavard” et “séducteur aussi”, avoue le père Benoît Sévenier.
Scène de ménage
Il est également aumônier auprès des étudiants de la faculté de Caen et professeur de théologie du mariage à Angers. “ Dans le cadre de la préparation au mariage, j’utilise beaucoup le clown. C’est une autre manière de dire les choses, qui donne beaucoup de libertés”, sourit Silésius avant d’entamer une scène de ménage à lui tout seul.
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