"Le président s'est entretenu au téléphone mercredi avec le président russe Vladimir Poutine", a indiqué la présidence turque dans un communiqué, en précisant que les deux dirigeants avaient souligné "l'importance de la normalisation des relations bilatérales entre la Turquie et la Russie".
"Réitérant leur engagement à relancer les relations bilatérales (...), les deux leaders se sont mis d'accord pour rester en contact et se rencontrer", à une date encore non fixée, affirme le communiqué.
Le Kremlin a confirmé cette conversation téléphonique qualifiée de "très productive et très positive" par Ankara.
Juste avant d'appeler son homologue turc, Vladimir Poutine a exprimé ses condoléances au peuple turc après le triple attentat-suicide d'Istanbul, qui a fait au moins 41 morts et 239 blessés, dont un Russe, mardi soir à l'aéroport international Atatürk, a poursuivi M. Peskov.
"Nous sommes désolés et exprimons notre compassion pour les victimes de cet acte terroriste", a déclaré M. Poutine, cité par la télévision russe, au cours d'une rencontre avec des écoliers allemands et russes à Moscou.
Il s'agit du premier contact direct entre MM. Poutine et Erdogan depuis le début en novembre de la grave crise diplomatique entre les deux pays provoquée par la mort d'un pilote russe dont le bombardier avait été abattu par l'aviation turque au dessus de la frontière entre la Syrie et la Turquie.
Lundi, le président truc Recep Tayyip Erdogan a présenté ses excuses pour cette affaire dans un message envoyé à Vladimir Poutine, a expliqué le Kremlin.
M. Peskov a estimé mardi que l'envoi de ce message était "un pas très important pour la normalisation des relations" entre la Russie et la Turquie, ajoutant toutefois qu'il "ne faut pas imaginer qu'on arrivera à tout normaliser en quelques jours".
"Le président Poutine a dit à plusieurs reprises son désir de maintenir de bonnes relations" avec son homologue turc, a-t-il rappelé, précisant que Moscou avait à plusieurs reprises "défini les conditions préalables (...) à une normalisation" des relations.
"Bien entendu, les deux parties doivent faire beaucoup de pas supplémentaires pour se rapprocher", selon M. Peskov.
Le 24 novembre 2015, un bombardier russe Su-24 avait été abattu par l'aviation turque près de la frontière syrienne, provoquant la mort du pilote, tué alors qu'il retombait en parachute après s'être éjecté.
La Turquie avait assuré que l'appareil russe avait violé son espace aérien, ce que Moscou avait démenti. En riposte, Moscou avait adopté des mesures de rétorsion, essentiellement commerciales, envers la Turquie.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.