L'aventure continue. Pour sa première participation à un grand tournoi l'Islande a poussé l'exploit encore plus loin, battant logiquement une Angleterre brouillonne.
Le petit poucet de l'Euro a tout de suite surmonté un début de match raté, un penalty de Wayne Rooney (4), récupéré deux minutes plus tard par un coup de tête de Ragnar Sigurdsson (6).
Puis les Islandais ont mis K.-O. l'Angleterre sur un but signé Kolbeinn Sigthorsson à la construction brésilienne (18).
Les Anglais n'ont plus jamais trouvé la solution et encaisse un échec cinglant qui devrait coûter son poste au sélectionneur Roy Hodgson (68 ans), deux ans après une cuisante élimination au premier tour du Mondial brésilien, après laquelle il avait déjà tangué.
Les Blancs sont sortis sous les huées pendant que les Islandais hurlaient leur joie face à leur coin de stade.
L'Islande et sa défense de fer, sa possession de balle chiche (37% lundi, son meilleur score de l'Euro), posera des problèmes à la France. Elle a mérité sa victoire.
- "Tiki taka" islandais -
L'Angleterre a cru se faciliter le match en ouvrant le score sur penalty, par son capitaine Wayne Rooney, qui égalait le record de sélections d'un joueur de champ pour les Trois Lions, 115, comme Beckham (le gardien Peter Shilton est à 125 capes).
Sur l'action, le gardien Hannes Halldorsson, brillant depuis le début du tournoi, a bêtement percuté Raheem Sterling qui arrivait lancé.
L'Islande est réputé pour sa défense? Ses deux centraux ont assuré l'égalisation, Kari Arnason au centre et Ragnar Sigurdsson pour le coup de fouet de la tête au fond des filets, complètement lâché par Kyle Walker au marquage.
L'action du but était partie de la "spéciale" des Bleus, une touche obus de son capitaine Aron Gunnarsson, ex-handballeur, l'autre sport qui fait connaître l'Islande avec la musique électro.
L'Espagne sortie quelques heures plus tôt, l'Islande a candidaté à l'héritage du tiki-taka en construisant son second but sur un redoublement de passes léchées, une action magnifique arrivant à Kolbeinn Sigthorsson. Le buteur de Nantes a eu le temps d'armer, et Joe Hart n'a pas trouvé le temps de se déployer.
- La malédiction des gardiens anglais -
Il a touché la balle, mais elle est lentement entrée quand même dans sa cage, juste le nécessaire pour réamorcer le débat sur la malédiction des gardiens anglais.
Sonnée, l'équipe d'Hodgson a mis un peu de temps pour repartir à l'assaut. Elle a réussi à gratter quelques interstices entre les briques de la muraille bleue grâce à la vitesse de ses ailiers, Raheem Sterling et Daniel Sturridge. Sur un centre du dernier, Harry Kane a placé une belle volée, permettant à Halldorsson de se racheter (28).
En seconde période Hodgson a incorporé Jack Wilshere à la place d'Eric Dier pour placer la frappe lourde de Dele Alli plus près du but et jouer de sa complicité avec Kane à Tottenham.
Mais la domination blanche est restée brouillonne, et Sigurdsson, défenseur central, n'est pas passé loin du doublé sur un retourné acrobatique (55)!
L'Angleterre a tenté d'enfoncer une seconde pointe dans le mur islandais, Jamie Vardy, à la place de Sterling. Mais l'Islande n'a que rarement tremblé, les attaquants se montrant trop maladroits ou cherchant le penalty, comme un aveu de faiblesse.
L'Islande a eu plus de balle de break, par Jon Dadi Bödvarsson (76) ou Aron Gunnarsson (84).
Ils ont tenu jusqu'au bout, soutenus par leurs fans, et leur deux présidents, Gudni Johannesson, élu samedi mais qui ne doit prendre ses fonctions que le 1er août, et le sortant, Olafur Ragnar Grimsson. Il y en a qui sont contents d'être en Europe.
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