Le club parisien évoque dans son communiqué "un climat serein" pour cette séparation, avec la "signature d'un protocole d'accord qui préserve les intérêts" de chacun. Rien sur la contrepartie financière d'une résiliation de contrat qui le liait au PSG jusqu'en juin 2018, évaluée par le quotidien L'Equipe la semaine passée à une indemnité de 22 millions d'euros.
L'ancien défenseur central des Bleus avait été prolongé avant les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Mais le PSG avait quitté la compétition reine en quart, pour la quatrième saison consécutive. Une de trop pour les dirigeants qataris qui ont fait de la C1 leur priorité.
Ces indemnités ahurissantes ont fait tousser dans le milieu. "Indécent" pour le président de Lyon Jean-Michel Aulas, "atterré", qui a dénoncé "des indemnités qui doivent représenter le chiffre d'affaires de la plupart des clubs de première division". Et de persifler encore: "Quand on est Qatari, je crois comprendre qu'on n'a pas les mêmes règles fiscales que les autres."
Le club parisien, passé dans le giron qatari depuis l'été 2011, a très mal pris cette sortie, invitant "une nouvelle fois Jean-Michel Aulas à concentrer ses commentaires uniquement sur les affaires de son club et à s'abstenir de dénigrer".
- 'Impossible à refuser' -
"Je souhaite le meilleur pour le PSG et ses supporters ainsi que bonne chance à mon successeur", a réagi le Cévenol dans un communiqué transmis à l'AFP, tandis que son club l'a remercié en expliquant que "la conquête de onze trophées laissera une trace importante dans la grande histoire du PSG".
Mais le PSG évoque lundi sa volonté "d'impulser une nouvelle orientation au management du groupe". Jean-Louis Gasset, adjoint de Blanc et Philippe Lambert, préparateur physique, quittent sans surprise également le club.
Le départ de l'ancien sélectionneur des Bleus était attendu depuis une interview au vitriol du président parisien Nasser Al-Khelaifi, début juin au Parisien.
"Deux heures avant le match retour à Manchester, je savais qu'on allait perdre, je ne sentais pas les joueurs", avait enragé Nasser dans cet entretien au sujet de l'élimination contre City en quarts.
L'arrivée d'Unai Emery ne fait plus guère de doute non plus: le triple vainqueur de l'Europa League avait annoncé à son club son "intention de rompre unilatéralement son contrat".
L'offre du PSG formulée à Emery serait du genre "impossible à refuser", selon les médias espagnols.
- Des doutes subsistent -
Emery (44 ans) n'a certes pas le charisme de Jürgen Klopp, l'expérience de Carlo Ancelotti, le palmarès de Pep Guardiola. Mais le longiligne Basque, tignasse sombre et regard ardent, est un redoutable meneur d'homme, un tacticien roué et un perfectionniste, grand adepte des préparations vidéos.
De grosses interrogations demeurent toutefois. Il n'a jamais réussi hors d'Espagne, son expérience au Spartak Moscou ayant tourné court -moins de six mois!-, et il n'a jamais eu à gérer, à Séville (2013-2016), Valence (2008-2012) ou Almeria (2006-2008) un vestiaire rempli de stars.
Enfin, en Ligue des champions, les prestations de ses équipes n'ont pas été franchement marquantes, avec notamment une éviction dès la fin de la phase de groupes en 2015 -ce qui a toutefois permis à Séville d'être reversé en Europa League.
Nasser dit dans son communiqué de lundi vouloir ouvrir "un nouveau chapitre dans le développement du club". Dans Le Parisien, le dirigeant qatari dévoilait son désir de "joueurs qui apporteront encore plus à l'équipe", qui "mangent le gazon, prêts à mourir pour le club et pour ce maillot". Le PSG version Emery pourrait commencer son marché par un jeune meneur de jeu argentin, Giovanni Lo Celso (20 ans).
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.