"La pire décision serait de ne pas en prendre. Faute de quoi le Brexit se changera en +Eurexit+", assène Laurent Joffrin dans Libération.
Pour lui, "sauf à abandonner le projet européen, il faut rendre son rôle au peuple. Elu au suffrage universel, le Parlement européen doit prendre le pouvoir".
Quatre jours après la décision par référendum du Royaume-Uni de quitter l'Union Européenne, la chancelière allemande Angela Merkel reçoit lundi après-midi François Hollande et le Premier ministre italien Matteo Renzi, à la veille d'un sommet européen capital à Bruxelles, sur le Brexit.
"La crise gravissime que traverse l’Europe ne se résoudra pas dans les invectives ou les représailles", prévient Alexis Brézet, du Figaro.
Si les dirigeants "pensent vraiment que l’Union reste la bonne solution, ils auront à proposer des réponses concrètes aux demandes exprimées dans tous les pays", relève François Ernenwein dans La Croix, avant de souligner que "le statu quo et la fuite en avant sont exclus".
"L'Europe doit reconstruire la vision stratégique sans laquelle l'oeuvre collective n'a pas de sens", estime Nicolas Barré, des Echos. Pour ce dernier, "la lucidité commande de constater que le projet était moribond bien avant le référendum britannique".
- 'Reprendre la main'-
"L’élaboration d’un nouveau projet européen coopératif et solidaire, autour d’une union de nations et de peuples associés, souverains et libres, doit devenir une exigence incontournable", lance de son côté Patrick Le Hyaric, de L'Humanité.
"Des changements" doivent être "apportés au fonctionnement de l’Union européenne, et si ceux-là doivent passer par un nouveau traité, alors oui, il faudra redonner la parole aux citoyens", analyse Hervé Favre, de La Voix du Nord.
Bernard Stéphan, dans La Montagne, assure que "les gouvernements européens vont devoir plancher sur les conséquences du non britannique". Et il voit mal "comment, sauf à faire dans la demi-mesure inefficace, on n'irait pas vers un nouveau traité pour refonder l'Union".
"C’est le moment de reprendre la main, de chercher à construire plutôt que de danser sur des cendres, de prendre l’initiative plutôt que de subir, si nous ne voulons pas nous réveiller un matin comme nos amis anglais qui se disent aujourd’hui : +Oh my goodness!+", conclut Carole Bouillé dans l'Union.
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