"Si j’étais en situation, je proposerais que la France et l’Allemagne mettent sur la table des chefs d’État et de gouvernement un projet en cinq points en interdisant à la technocratie bruxelloise de le transformer en monstre juridique", préconise l'ancien chef de l'Etat.
Il proposerait de "réunir durant trois jours les chefs d’État et de gouvernement des Vingt-Sept avec l’objectif d’élaborer ensemble un projet simple, clair, et politique".
Ce nouveau traité prévoirait la "mise en place d’un gouvernement euro-Schengen II réunissant les ministres de l’Intérieur des Vingt-Sept et élisant à leur tête l’un d’entre eux. Avec une évidence: l’Europe a des frontières, elle doit enfin les faire respecter".
Il prône aussi l'harmonisation des "aides sociales pour les étrangers, avec la nécessité de cinq ans de présence préalable pour y avoir droit et naturellement aucune prestation pour ceux en situation illégale".
Le président du parti Les Républicains souhaite en outre "un Fonds monétaire européen en même temps qu’une présidence stable de l’Eurogroupe, qui devrait revenir soit à un Français soit à un Allemand".
Ce nouveau traité, qui pourrait selon lui être soumis à un référendum, établirait aussi que "les compétences de l’Europe soient limitées à dix priorités stratégiques au maximum". "Il n’y aura donc plus de compétence générale pour l’Europe", prévient M. Sarkozy.
L'ancien président propose également un modification des "règles de fonctionnement de la Commission, qui ne doit plus pouvoir demain adopter un seul texte sans que les Parlement nationaux aient auparavant donné un avis décisif".
Enfin, ce traité devrait "clairement dire que l’élargissement de l’Europe, c’est terminé, donc sortir de l’hypocrisie qui prévaut aujourd’hui dans nos rapports avec la Turquie, qui n’a pas vocation à intégrer l’Europe".
"Nous pouvons – car il faut aller vite – avoir un nouveau traité dès la fin de l’année", assure-t-il, déplorant "l’impression qu’il n’y a plus de couple franco-allemand". "L’Allemagne est le premier pays d’Europe. Et la France, le second, plus que jamais après le Brexit", regrette M. Sarkozy, reçu samedi par le chef de l'Etat comme les autres dirigeants de parti.
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