"Je suis sûr que ces Etats vont envoyer comme message qu'on ne laissera personne nous prendre notre Europe, ce projet de paix et de stabilité", a-t-il dit avant sa rencontre avec ses homologues Jean-Marc Ayrault (France), Bert Koenders (Pays-Bas), Paolo Gentiloni (Italie), Didier Reynders (Belgique) et Jean Asselborn (Luxembourg).
M. Ayrault a lui jugé que la sortie de l'UE de la Grande-Bretagne devait être actée au plus vite. "Il faut très vite que la négociation s'engage (...) dans l'intérêt commun. La pression va être très forte sur" le Premier ministre britannique David Cameron lors du sommet euroépen de mardi et mercredi, a dit le ministre à la presse l'accompagnant.
M. Cameron a annoncé vendredi, après la victoire du Brexit au référendum, qu'il quitterait ses fonctions en octobre et qu'il laisserait à son successeur le soin de négocier la sortie de l'UE, de quoi mettre en colère des responsables européens.
"Ce n'est pas un divorce à l'amiable", a lâché le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker à l'antenne de la télévision allemande ARD vendredi soir.
"Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement britannique a besoin d'attendre jusqu'au mois d'octobre pour décider si oui ou non il envoie la lettre de divorce à Bruxelles. J'aimerais l'avoir immédiatement", a-t-il insisté.
Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a jugé que M. Cameron prenait ainsi "tout le continent (européen) en otage".
"Je pense qu'il est tout à fait clair que nous sommes dans une situation où ni l'hystérie ni l'état de choc n'est admissible. Nous ne devons pas mener des actions hâtives et faire semblant qu'on a toutes les réponses. Mais nous ne devons pas non plus, après la décision britannique, tomber dans la dépression et l'inaction", a tempéré de son côté M. Steinmeier.
La rencontre à six à Berlin lance un grand ballet diplomatique pour tirer des conclusions du vote de sortie de l'UE de la Grande-Bretagne. Lundi, la chancelière Angela Merkel reçoit le président français François Hollande et le Premier ministre italien Matteo Renzi, à la veille de deux jours de sommet européen.
"Je suis sûr que les 27 pays veulent défendre cette Europe, qu'il y a une grande volonté de renforcer l'Europe", a dit M. Steinmeier, soulignant que des réponses urgentes devaient être apportées sur des thèmes précis : "les réfugiés et les migrations, la crise de l'emploi (...) la sécurité".
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères a indiqué que les six ministres allaient discuter de la meilleure manière de relancer le projet européen sur la base d'une proposition franco-allemande.
"On a travaillé sur une proposition avec Steinmeier sur ce qui pourrait rapprocher les points de vue des uns et des autres. Certains privilégient l'intégration de la zone euro, d'autres la politique de sécurité et de défense", a-t-il dit.
"Tout le monde reconnaît que le (couple) franco-allemand joue un rôle. Il n'est pas exclusif mais s'il n'y a pas une bonne entente franco-allemande cela paralyse le reste", a-t-il ajouté.
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