"L'Europe est soumise à une épreuve et il est normal que le président de la République consulte les forces politiques représentées au Parlement français et européen", explique-t-on à l'Elysée.
Il s'agira de "les écouter et de préparer les initiatives que la France sera appelée à prendre avec ses partenaires à la suite du scrutin britannique", explique-t-on de même source.
Avant cette séquence franco-française, le chef de l'Etat recevra en début de matinée le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon qui a souhaité vendredi qu'en dépit du Brexit, l'Union européenne "continue d'être un partenaire solide" des Nations unies sur les questions humanitaires, la paix et la sécurité, "y compris les migrations".
Puis il s'envolera pour un saut de puce à Colmar où il s'exprimera devant le Congrès de l’Union nationale des associations familiales (Unaf).
De retour à Paris, il entamera à 14H00 le marathon de ses rencontres avec les dirigeants politiques français qui se succèderont toutes les demi-heures dans son bureau, comme cela avait été le cas après les attentats de janvier et novembre 2015.
Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis ouvrira le bal, suivi de Nicolas Sarkozy (Les Républicains), Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche), Marine Le Pen (Front national), Jean-Christophe Lagarde (UDI), Sylvia Pinel (Radicaux de gauche), David Cormand (EELV), Pierre Laurent (PCF) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France). François Bayrou pour le MoDem refermera cette série de rencontres à 18H30.
La journée du chef de l'Etat s'achèvera avec un "dîner informel" avec le chef du gouvernement italien Matteo Renzi à l'Elysée.
Après un Conseil des ministres extraordinaire, François Hollande a déjà reçu vendredi les présidents du Sénat Gérard Larcher (LR) et de l'Assemblée nationale (Claude Bartolone) qui ont annoncé des débats sans vote mardi au sein des deux chambres du Parlement.
- "Sursaut" européen -
Dans une allocution solennelle, le chef de l'Etat français a appelé à un "sursaut" européen pour parer le "choix douloureux" des Britanniques qui ont décidé par référendum de claquer la porte de l'Union européenne.
François Hollande a tenté de placer la France au coeur d'un renouveau européen, assurant qu'elle serait "à l'initiative" pour faire face à une situation qu'il regrette "profondément" et qui met "gravement l'Europe à l'épreuve".
"L'Europe ne peut plus faire comme avant", a souligné le chef de l'Etat qui l'appelle désormais à "se concentrer sur l'essentiel", une feuille de route dont les têtes de chapitre seraient "l'investissement pour la croissance et pour l'emploi", l'"harmonisation fiscale et sociale" ainsi que "le renforcement de la zone euro et de sa gouvernance démocratique".
L'UE, a-t-il insisté, doit "porter les projets et non pas se perdre en procédures" et "être comprise et contrôlée par ses citoyens".
Dans l'immédiat cependant, a observé le président de la République alors que les bourses européennes dévissaient, il s'agit d'"apporter les réponses nécessaires pour maîtriser les risques économiques et financiers".
Ferme à l'égard de Londres, il a prévenu que "les procédures prévues par les traités" pour la sortie de l'UE seraient "rapidement appliquées" comme "c'est la règle et la conséquence" même si la France continuera de "travailler avec ce grand pays ami".
François Hollande sera lundi à Berlin pour y retrouver la chancelière allemande Angela Merkel, Matteo Renzi et le président du Conseil européen Donald Tusk. Puis il participera mardi et mercredi à un sommet européen post-Brexit prévu de longue date.
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Dixit Hollande : l'UE doit être contrôlée par ses citoyens......Si je me souviens bien, comme tous les français, nous nous étions prononcé en 2005 lors d'un référendum pour un NON. Nos dirigeants politiques de l'époque n'en ont absolument pas tenu compte. Alors l'Europe contrôlée par ses citoyens, c'est encore du bla-bla pour nous endormir un peu plus.