Les gagnants:
- Boris Johnson: l'ex-maire de Londres a pris la tête du camp pro-Brexit pour inciter les Britanniques à "reprendre le contrôle". Friand de polémiques, le bouillonnant "BoJo" a multiplié les phrases choc, sans craindre l'outrance. En mai, il a affirmé que Bruxelles se comportait comme Adolf Hitler en essayant de créer un super-Etat. En cas de Brexit, il fait figure de favori pour succéder à David Cameron.
- Nigel Farage: personnage controversé, le leader du parti anti-immigration Ukip n'a pas été invité à participer à la campagne officielle de "Vote Leave". Cela ne l'a pas empêché d'être très visible, notamment lorsqu'il a remonté la Tamise à la tête d'une flottille de pêcheurs jusqu'au Parlement de Westminster.
- Michael Gove: le ministre de la Justice est l'un des six membres pro-Brexit du gouvernement conservateur. Invité de nombreux débats, il a occupé la fonction de lieutenant de Boris Johnson. En cas de Brexit, les six ministres rebelles pourraient être appelés à de plus hautes responsabilités. Dans le cas contraire, ils seront les premiers menacés par un possible remaniement.
- James Dyson: le créateur des aspirateurs du même nom a qualifié de "foutaises" les prévisions alarmistes quant aux risques d'un Brexit pour l'économie, à rebours de la majorité des entrepreneurs qui se sont prononcés en faveur du statu quo.
- Roger Daltrey: le chanteur du groupe The Who a dit au Sun qu'il allait "certainement voter pour sortir", jugeant que l'UE "a été créée par la ruse". "Si ça a l'odeur d'un rat et si ça ressemble à un rat, c'est probablement un rat", a-t-il dit. "Et avouons-le, l'Europe a une odeur".
- John Cleese: l'un des acteurs des Monty Python a accusé les bureaucrates de faire disparaître "toute trace de responsabilité démocratique" au sein de l'UE. Parmi les réformes qu'il a évoquées figurent celles "d'abandonner l'euro, de faire rendre des comptes, et de pendre Jean-Claude Juncker".
- Julian Assange: le fondateur de WikiLeaks a accusé les autorités britanniques d'avoir "utilisé à plusieurs reprises l'UE comme une couverture politique à leurs propres décisions", évoquant le mandat d'arrêt européen qui l'a conduit à vivre retranché dans l'ambassade d'Équateur à Londres depuis quatre ans.
Les perdants:
- David Cameron: c'est le Premier ministre qui, en 2013, avait promis d'organiser un référendum sur l'UE pour tenter de calmer la frange eurosceptique du Parti conservateur. Depuis, celui qui se définit comme "eurosceptique" s'est mué en fervent défenseur du maintien du Royaume-Uni dans le bloc des 28. Sans convaincre.
- J.K. Rowling: la créatrice de la saga Harry Potter, fervente europhile, s'est désolée du résultat sur twitter: "Je n'ai jamais autant eu besoin de magie!" L'Ecosse va vouloir devenir indépendante maintenant. L'héritage de Cameron sera d'avoir inutilement brisé deux unions".
- Richard Branson: l'entrepreneur milliardaire et patron de Virgin a brandi le spectre d'une guerre commerciale en cas de Brexit, affirmant qu'il s'agirait de "l'un des jours les plus tristes pour le Royaume-Uni". "Je ne vois pas pourquoi l'UE serait gentille avec nous si nous la quittons. Personnellement, si j'étais à sa place, je voudrais faire payer les gens qui désertent le navire", a-t-il dit.
- Jeremy Corbyn: longtemps silencieux, le très à gauche leader travailliste, contesté dans son propre camp, a fini par appeler les Britanniques à voter pour le maintien du Royaume-Uni dans une UE certes "imparfaite" mais "protectrice".
- Ken Loach: le cinéaste a exposé la position ambivalente de beaucoup d'électeurs de gauche, insatisfaits de l'UE jugée trop libérale, mais enclins à voter pour y rester afin d'échapper à un gouvernement britannique "très à droite" en cas de Brexit.
- Justin Welby: l'archevêque de Canterbury, leader spirituel des Anglicans dans le monde, a mis en garde contre le danger "de céder à nos pires instincts" en votant pour quitter l'UE par peur de l'immigration.
Entre les deux:
- Nicola Sturgeon: la Premier ministre écossais et patronne du Parti nationaliste écossais (SNP) a répété inlassablement qu'un Brexit pourrait justifier un nouveau référendum d'autodétermination si l'Ecosse votait, elle, pour rester dans l'UE. Militante de l'indépendance, elle pourrait saisir cette chance de tenir un nouveau scrutin, après celui perdu en 2014.
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