Aux assises de l'Orne, le procès en appel d'un homme de 58 ans, accusé d'avoir tué sa femme d'une centaine de coups de couteau se poursuit. Il a assumé la veille, mercredi 22 juin 2016, au premier jour de l'audience, être le meurtrier de sa compagne.
Le corps de la victime avait été retrouvé sur une route près de Feugères (Manche), lardé d'une centaine de coups de couteau et de tournevis. Son crâne avait été défoncé.
L'accusé parle… un peu
Au premier jour de ce procès en appel, Bruno Gourdel, l'accusé, avait indiqué que contrairement au procès en première instance, il allait parler. Le soir du meurtre, le 3 mars 2012, il souligne qu'il "avait picolé" avec sa compagne. Ce que confirme le gérant d'un bar de Feugères, qui a expliqué que la femme titubait en quittant son établissement.
Selon le meurtrier présumé, il se serait enlisé un peu plus loin avec sa voiture. Ayant une subite envie de faire l'amour, lui et sa compagne se déshabillent dans la voiture.
Elle aurait tenté de l'émasculer
L'accusé indique que sa femme était jalouse car il l'aurait trompée. Elle aurait alors sorti un couteau (que les enquêteurs n'ont jamais retrouvé) et elle aurait voulu l'émasculer. Elle mesurait 1m55 pour 50kg. Lui est un grand gaillard. "Depuis 4 ans vous ne cessez de mentir, quand faut-il vous croire ?", s'emporte l'avocat général.
Prise d'une envie pressante, la femme serait alors sortie de la voiture. Lui se serait énervé car elle ne revenait pas. Il l'aurait retrouvée dans le fossé, inanimée.
Pour voir si elle réagissait, il l'aurait alors "titillée" avec un couteau. Il reconnaît tous les coups, mais pas ceux portés avec un tournevis. Les gendarmes en ont pourtant retrouvé un, ensanglanté. "Elle n'a jamais bougé ni crié, précise Bruno Gourdel. J'ai percé le cœur, ça a fait pschitt."
Pourquoi la traîner derrière sa voiture ?
Il n'expliquera pas pourquoi il a ensuite "attaché le corps de la malheureuse, morte, derrière sa voiture, avant de le tracter à même la route, sur plusieurs centaines de mètres". Avant de perdre le corps et qu'un automobiliste roule dessus.
L'accusé ne se serait aperçu de la disparition du corps qu'en regardant dans son rétroviseur. Malgré la nuit noire. Pourquoi avoir tracté le corps ?
Le verdict en appel est attendu vendredi 24 juin. En première instance, le meurtrier avait été condamné à 30 ans de réclusion criminelle. Il encourt la prison à perpétuité.
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