Ibra s'en va par la petite porte. Son public l'a chaleureusement fêté à la fin du match, malgré l'échec. Il reste à 62 buts en 116 sélections.
"J'espérais qu'il connaîtrait une meilleur fin, je ne pense pas qu'on trouvera un nouveau Zlatan, il est spécial, unique", a dit son entraîneur, Erik Hamren.
"J'ai fait de ce pays mon pays" (...) "C'est une belle histoire, quand on sait d'où je viens, le ghetto", a glissé Ibrahimovic, fils d'immigrés des Balkans qui a grandi dans un quartier populaire de Malmö.
Il n'a pas réussi à marquer dans un quatrième Euro consécutif et laisse Cristiano Ronaldo, auteur d'un doublé dans l'après-midi contre la Hongrie (3-3), s'emparer seul de ce record.
La star n'a pas cadré un tir de son Euro français, un peu à l'image de ses précédentes grandes compétitions. Ibracadabra n'a jamais vraiment brillé, au-delà de son incroyable aile de pigeon kung-fu contre l'Italie en 2004, une des ses plus célèbres zlataneries.
"Arrivé comme un roi, parti comme une légende", selon sa punchline lors de ses adieux au Paris SG, Zlatan a connu le même succès avec la Suède qu'en Ligue des champions, où il est "ceinture noire de quart raté" comme l'écrivait le journal La Provence. Il n'a disputé qu'une demi-finale avec le Barça, en 2010.
En équipe nationale aussi le quart est son horizon, il n'a jamais fait mieux que celui perdu contre les Pays-Bas en 2004, où il avait manqué son tir au but (0-0, 5 t.a.b. à 4).
Il a aussi disputé deux Coupes du monde (2002 et 2006), mais sans jamais marquer.
En 2012, il avait réussi une splendide volée contre la France (2-0), mais son équipe était déjà éliminée. Ce but a plus fait pour sa légende personnelle que pour la Suède.
- Pas un tir cadré
Dès l'échauffement la star était déjà sollicitée, le kop jaune entonnant des "Zlatan Ibrahimovic" sur l'air de "Go West" des Pet Shop Boys, immédiatement repris à leur sauce par les fans des Diables Rouges: "Bye-bye Ibrahimovic!", la ritournelle de la soirée, reprise en agitant la main comme sur un quai.
Les maillots floqués à son nom fleurissaient dans le stade de Nice, et son portrait en pochoir ornait quelques drapeaux.
Il a failli marquer ce damné but, d'un pied en extension, bien dans son style, mais l'arbitre avait sifflé, soit un pied haut d'Ibra soit une faute de Berg juste avant (63).
Il a beaucoup commandé ses coéquipiers du bras et de la voix, un peu râlé pour des imprécisions, et manqué ses occasions, malgré de jolis gestes. Si la frappe un poil trop croisée sur une remise de Marcus Berg (26) n'a rien de spécial, ni son un coup franc déjoué par Thibault Courtois (77), il a réussi une belle feinte de corps devant Alderweireld (29).
Zlatan aurait pu marquer sur un autre de ses gestes de kung-fu, mais la balle a filé juste à côté du poteau (86).
Cette sortie contre la Belgique clôt sa carrière à 116 sélections et 62 buts, et son Euro se résume à un but contre son camp de l'Irlandais John O'Shea qu'il a provoqué.
Il lui reste son incomparable palmarès de onze titres de champion national, et peut-être un dernier contrat à Manchester United. Welcome Ibrahimovic.
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