"Ada, Ada, Ada", dit Fabienne Kabou, s'adressant à l'enfant d'une voix douce, tandis que, filmée en gros plan, la petite Adelaïde gazouille.
Issue du téléphone portable de Fabienne Kabou, cette vidéo d'environ deux minutes, projetée sur un écran de télévision, a pétrifié la salle dans un silence profond. Le père de la fillette, Michel Lafon, a, quant à lui, détourné son regard.
Quelques minutes avant, la projection de deux photos de la gamine avaient déjà ému la cour. Sur l'une, on la voit téter le sein de sa mère, sur l'autre, elle fixe l'objectif, assise, une petite casquette sur la tête. Sur ce dernier cliché, "elle a treize mois", dit Fabienne Kabou, qui s'essuie les yeux avec un mouchoir.
Sur son ordinateur par contre, "aucune trace" d'Adélaïde, affirme l'expert informatique qui a témoigné à la barre, mais plusieurs photos d'enfants inconnus et de femmes enceintes.
L'expert affirme également qu'il n'a trouvé sur le disque aucun élément en lien avec la sorcellerie, mais des recherches sur la symbolique des nombres.
Le premier jour du procès, Fabienne Kabou avait affirmé qu'il n'y avait "pas d'autres explications que la sorcellerie" pour expliquer son geste.
L'expert ajoute qu'il a également découvert des recherches internet au sujet de "la grossesse", "la péridurale", "la maternité" et aussi, dans la mémoire de son ordinateur, un film: "Bebé mode d'emploi".
Par ailleurs, selon ses expertises, Fabienne Kabou s'est également renseignée sur la ville de Berck: sur l'horaire des marées et des trains en direction de cette ville côtière.
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