Le syndicat Force Ouvrière de l'Orne tenait son 33ème congrès départemental, mardi 21 juin 2016, à Alençon. Le secrétaire général de la confédération nationale, Jean-Claude Mailly, a présidé cette journée, où il a été beaucoup question de la loi Travail.
Un congrès "normal"
Rapport d'activité, de trésorerie, élections des 21 membres du bureau, réélection de la secrétaire départementale Liza-France Paroisse qui était la seule candidate (élue depuis septembre 2001), ce congrès départemental qui se tient tous les trois ans, s'est déroulé normalement. Sauf qu'il était prévu le 14 juin, date de la dernière grosse mobilisation à Paris contre le loi Travail, et qu'il a dû être décalé d'une semaine.
FO progresse dans l'Orne
Force Ouvrière revendique dans l'Orne entre 850 et 1100 adhérents, et souligne vingt-six récentes nouvelles implantations dans des entreprises publiques ou privées. En 2015, Jean-Claude Mailly, était déjà venu dans l'Orne, pour inaugurer les nouveaux locaux départementaux du syndicat. "J'essaie de venir à tous les congrès des départements qui sont menés par des femmes, explique-t-il, pour encourager la parité."
Mailly face à Cazeneuve et à Valls
Alors que Jean-Claude Mailly était en terre ornaise, les syndicats négociaient à Paris avec le gouvernement, le droit de défiler lors de la onzième journée nationale intersyndicale prévue jeudi 23 juin. Mais le gouvernement veut restreindre cette mobilisation sur la seule Place de la Nation. Le ministre de l'Intérieur a déclaré : "je suis trop lucide sur le niveau de la menace pour ne pas tenter de jouer l'apaisement et la responsabilité ... mais il faut être plusieurs pour y arriver."
Jean-Claude Mailly répond à Bernard Cazeneuve :
Au delà des prochaines mobilisations nationales, annoncées les 23 et 28 juin, Jean-Claude Mailly a abordé les prochaines échéances : le vote, ou pas, de la loi Travail au Sénat le 28 juin. Puis le vote (ou de nouveau le 49-3) devant l'Assemblée nationale le 5 juillet.
Multiples rencontres mais aucune avancée
Jean-Claude Mailly a rencontrée François Hollande à trois reprises, Manuel Valls deux fois, ainsi que la ministre Myriam El Khomri. Il explique avoir fait des propositions pour que chacun puisse "sortir de ce conflit, par le haut" :
"Je suis très curieux de voir ce qu'est capable de faire un gouvernement qui se dit de gauche. Jamais aucune manifestation initiée par une confédération syndicale n'a été interdite en France depuis 1958", explique Jean-Claude Mailly. Si le gouvernement choisit à nouveau le passage en force, il prédit "une rentrée sociale très compliquée" :
"Il faut qu'ils sortent de leur tour d'ivoire. Celui qui parle le plus de dialogue social, c'est Hollande ... celui qui en fait le moins, c'est aussi Hollande."
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