Les partis français (influencés par l’affaire DSK) vont-ils tomber dans une campagne de “buzz” ? C’est la crainte qui se profile à l’horizon 2012. Dernier exemple en date : depuis quinze jours, Martine Aubry est visée par une rumeur la mettant en cause à travers son époux, Jean-Louis Brochen. Des milliers de messages électroniques adressés à la presse traitent celui-ci d’ “islamiste” parce qu’il a plaidé pour des musulmanes… Furieuse, la première secrétaire du PS a déballé l’affaire : “je sais tout, je sais qui lance cette rumeur”, a-t-elle tonné devant les journalistes. Avant d’annoncer qu’elle allait poursuivre quiconque s’en prendrait à sa vie privée. Mais justement, qui est-ce ? “L’UMP, donc l’Elysée”, affirment les proches de Martine Aubry.
La rumeur contre Martine Aubry : “Cela vient de l’UMP”, dit le PS
Les intéressés protestent vigoureusement contre cette accusation. Ainsi Xavier Bertrand, membre du gouvernement : “Que les socialistes changent d’attitude. Pendant trop longtemps, leurs attaques ont été personnelles, dégradantes !” Ou Jean-François Copé, à l’UMP : “les affirmations de Martine Aubry sont une entourloupe de socialistes à court d’arguments ! Ce sont des méthodes absurdes et ridicules. Que les socialistes s’occupent plutôt des questions de fond, s’ils sont en état de le faire !” Ou encore Nadine Morano : “Martine Aubry se pose en victime pour faire parler d’elle. La vérité, c’est que le PS est englué dans sa guerre des primaires.”
“Donner un cap”
La gauche rétorque que la droite parlementaire est désormais “contaminée par les méthodes polémiques de l’extrême droite”. Ce sera l’un des arguments du PS lors de la campagne de 2012. Campagne pour laquelle Mme Aubry vient de constituer son équipe : François Lamy serait directeur des opérations, assisté de Guillaume Bachelay (proche de Laurent Fabius), de Michel Destot (proche de Strauss-Kahn), et de deux stars féminines du PS : Anne Hidalgo et Elisabeth Guigou, flanquées d’un groupe de nouveaux venus. Et d’un conseil politique où l’on verrait Fabius, Emmanuelli et Cambadélis... “La présidentielle n’est pas un concours de look”, explique Martine Aubry : “elle vise à choisir la personnalité qui sera l’incarnation de la France, par ses valeurs, sa solidité, son courage, sa détermination, sa sensibilité aux gens, sa capacité à rassembler.” Les Français, affirme-t-elle, “attendent quelqu’un qui donne un cap, qui soit proche d’eux et qui les rassemble.” La patronne du PS pense visiblement à elle-même.
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