L'alerte, déclenchée à 04H30 GMT, a été prise d'autant plus au sérieux que le centre commercial en question, City 2, faisait partie des sites mentionnés ces derniers jours dans les médias belges comme une cible potentielle d'attaques.
Une réunion gouvernementale de crise, à laquelle assistait notamment le Premier ministre belge Charles Michel, a été organisée rapidement en début de matinée.
"La situation en ce moment est sous contrôle", a déclaré M. Michel à l'issue de la réunion. "Les services de sécurité sont extrêmement vigilants".
Le niveau d'alerte antiterroriste en Belgique a été maintenu au niveau 3 (menace "possible et vraisemblable"), sur une échelle de 4 (menace "sérieuse et imminente"), a précisé le centre de crise belge sur le réseau social Twitter.
Si un suspect a bien été arrêté dans la matinée, "aucun engin explosif n'a été retrouvé à ce stade", a indiqué à l'AFP le parquet de Bruxelles. L'individu interpellé portait en revanche une ceinture explosive factice, a-t-il ajouté.
C'est vraisemblablement cette circonstance qui a contribué à mettre les forces de l'ordre de la capitale sur les dents.
Plusieurs accès du métro situé sous le centre commercial en alerte ont été bloqués mardi matin, et de nombreux militaires armés étaient visibles dans la zone, a rapporté un journaliste de l'AFP.
Des employés vêtus de gilets jaunes fluorescents indiquaient aux passagers l'unique sortie, embouteillée mais sans aucune panique perceptible de la part des usagers, qui pouvaient circuler sur le trottoir opposé à celui du centre commercial.
- 'Provocation?' -
Un porte-parole de la police bruxelloise a indiqué que certains magasins du secteur autour du centre commercial resteraient fermés jusqu'à nouvel ordre.
Mais le maire de Bruxelles, Yvan Mayeur, s'est voulu rassurant devant la presse, assurant qu'il n'y avait pas de menace particulière sur les commerces: "Il ne faut pas alimenter une crainte quelconque par rapport aux commerces".
"Il s'agit peut-être d'une provocation, mais la mise en scène se fait quand même avec une ceinture d'explosifs, ce qui touche au terrorisme", a ajouté le bourgmestre (maire) à l'issue de la réunion de crise organisée par les autorités à Bruxelles.
Frappée le 22 mars dernier par le groupe Etat islamique (EI) à l'aéroport de Bruxelles et dans la station de métro Maelbeek, Bruxelles a connu depuis de nombreuses alertes terroristes et la police y multiplie les opérations.
Lundi, six personnes ont été interpellées puis relâchées sans inculpation à Bruxelles dans le cadre de l'enquête sur l'attentat manqué du TGV Thalys reliant Amsterdam à Paris le 21 août 2015.
Une autre importante opération de police avait eu lieu durant le week-end, se soldant par l'interpellation de quarante personnes dans la nuit de vendredi à samedi lors d'une vague de perquisitions en urgence.
Parmi ces dernières, trois hommes ont été inculpés samedi pour "tentative d'assassinat dans un contexte terroriste" et "participation aux activités d'un groupe terroriste", avec en toile de fond des menaces non confirmées sur des manifestations publiques en Belgique autour du match Belgique-Irlande de l'Euro 2016 de football.
La semaine dernière, la presse belge avait révélé que les services de police du royaume avaient été avertis que des combattants du groupe Etat islamique (EI) avaient récemment quitté la Syrie pour commettre des attentats en Belgique et en France.
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