Après les violences survenues lors du cortège national le 14 juin dans la capitale, "dans ce contexte de tension et de heurts récurrents (...), le renouvellement à l'identique d'une manifestation itinérante le 23 juin n'apparaît pas envisageable", juge M. Cazeneuve.
Dans cette lettre, il affirme que depuis le début des manifestations les services d'ordre des organisateurs "ont été régulièrement débordés et n'ont pas été en mesure de maintenir les éléments violents à l'extérieur des cortèges". "L'action des forces de l'ordre s'en est trouvée systématiquement ralentie ou gênée", ajoute-t-il.
Selon lui, la manifestation du 14 juin a, "pour la première fois, mis clairement en évidence la participation de certains militants syndicaux à l'agression délibérée des forces de l'ordre".
"Pour garantir la liberté d'expression tout en la conciliant avec la préservation de l'ordre public et la sécurité des participants", la préfecture de police de Paris a proposé lundi - "à la demande" du ministre - un rassemblement statique place de la Nation "aux jour et horaire déclarés".
Lundi après-midi, les syndicats opposés à la loi travail ont réfusé cette proposition et ont décidé de maintenir leur demande de défilé entre Bastille et Nation.
Bernard Cazeneuve demande à Philippe Martinez de "prendre en considération" la proposition d'un rassemblement, qui "apparaît comme la seule voie responsable de l'expression des revendications".
Le gouvernement avait menacé d'interdire les manifestations si la préservation des "biens et des personnes" ne pouvait être "garantie", au lendemain de violences et dégradations survenues dans le cortège parisien du 14 juin entre la place d'Italie et les Invalides.
Dans sa lettre, le ministre dresse le bilan des dégradations de cette manifestation: 13 panneaux publicitaires dégradés, huit abribus détruits, 28 vitrines d'établissements commerciaux brisées, et la façade de l'hôpital Necker dégradée. Au cours du défilé, 28 fonctionnaires de police ont été blessés dont deux ont dû être hospitalisés, ajoute-t-il.
Depuis le début des manifestations contre la loi travail, le 9 mars, 1.776 personnes on été interpellées en France, donnant lieu à 1.198 gardes à vue, énumère le ministre. Quatre-vingt-quinze condamnations en comparution immédiate ont été prononcées par la justice et 554 policiers et gendarmes ont été blessés.
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