Les trois organisations estiment que la direction d'Air France n'a formulé que "de très vagues promesses" pendant les négociations menées à l'occasion de la précédente grève, du 11 au 14 juin.
Lancé au début de l'Euro de foot (10 juin-10 juillet), ce mouvement social avait conduit à l'annulation de 20% des vols en moyenne, les destinations moyen-courriers étant les plus touchées. La direction avait recensé chaque jour un quart de grévistes, les syndicats évoquant de leur côté "sept pilotes sur dix" en grève.
La prochaine grève débutera vendredi 24 juin à 00H01 pour se terminer lundi 27 à 23H59, a précisé à l'AFP Grégoire Aplincourt, président du Spaf (21% des voix pilotes).
D'après lui, le syndicat majoritaire SNPL (65%) et Alter (9,85%, non représentatif) appellent de nouveau à une grève par plages horaires, et non par journée entière comme le Spaf.
Les représentants des pilotes réclament des garanties sur l'activité de la compagnie Air France, en perte de vitesse, selon eux, par rapport aux autres composantes du groupe Air France-KLM (Transavia, Hop! et KLM).
Sur la question du partage d'activité long-courrier entre Air France et KLM, au cœur du conflit, la direction s'est engagée à étudier le dossier après l'entrée en fonction de Jean-Marc Janaillac, le 4 juillet, à la tête du groupe Air France-KLM.
"Malgré un premier mouvement de grève très largement suivi et soutenu, le président (d'Air France Frédéric) Gagey continue de faire la sourde oreille et de se cacher derrière la soi-disant absence de gouvernance à la holding", écrivent les trois syndicats.
"S'il a reconnu la justesse de nos revendications, son engagement se limite malheureusement toujours à de très vagues promesses", poursuivent-ils en appelant "à une reprise du dialogue au plus vite".
Les pilotes grévistes s'opposent également à la modification de certaines règles de rémunération, décidée par la direction au 1er juin et qui entraînera, selon le SNPL, une "baisse de salaire de 5%".
La compagnie s'appuie sur des décisions de justice lui permettant, selon elle, de faire appliquer les dernières mesures du plan de restructuration "Transform 2015" (théoriquement clos fin 2014), refusées par le SNPL en raison d'un litige sur les contreparties promises.
Le dialogue social s'est également détérioré en raison du nouveau plan de développement "Perform 2020" souhaité par la direction. Après le refus des syndicats de pilotes, Air France a engagé en 2016 un plan de réduction d'activité.
Dans leur communiqué, les syndicats dénoncent "une stratégie résolument contraire aux intérêts de la compagnie et de la France", "un véritable suicide industriel et commercial".
De son côté, la direction d'Air-France dit "déplorer ce nouveau préavis de grève".
"A quelques jours de l'arrivée du nouveau président d'Air-France-KLM, la direction d'Air-France n'a d'autre choix que de considérer à nouveau que de tels enjeux stratégiques ne peuvent se décider sous ultimatum", ajoute-t-elle dans un communiqué.
Elle dénonce des "exigences déraisonnables", incompatibles "avec la gestion responsable d'une entreprise", et un "calendrier qui suscite l'incompréhension totale dans l'ensemble du groupe".
Elle estime que ces exigences "vont à l'encontre des objectifs mis en avant par les syndicats des pilotes eux-mêmes, à savoir la croissance" et dénonce une "attitude irresponsable et désinvolte" de la direction du SNPL vis à vis des salariés Air France de toutes catégories", rappelant que la grève du 11 au 14 juin a généré "des pertes de 40 millions d'euros".
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