"Ces familles font partie de la famille américaine (...) Si nous n'agissons pas, nous verrons d'autres massacres comme celui-ci", a mis en garde M. Obama après avoir échangé avec les proches des victimes de cette tuerie revendiquée par le groupe Etat islamique, auquel le tueur avait prêté allégeance.
Peu avant, le président et son vice-président Joe Biden, visages graves, avaient déposé 49 fleurs devant un petit mémorial improvisé où des anonymes avaient déposé des drapeaux, des ballons, des dessins, des textes.
L'attentat, qui a fait 49 morts et 53 blessés et est le plus grave aux Etats-Unis depuis le 11-Septembre, a été perpétré par un Américain d'origine afghane, Omar Mateen. Ce dernier, qui avait fait l'objet d'enquêtes de police pour des liens supposés avec des jihadistes, s'était procuré ses armes, un fusil d'assaut et une arme de poing, en toute légalité.
"A travers leur douleur et leurs larmes, ils nous ont dit la joie que leurs proches avaient apporté dans leur vie", a raconté, ému, M. Obama.
"Ils nous ont parlé de leurs fils et de leurs filles", a-t-il ajouté, évoquant "ces jeunes tournés vers l'avenir".
Soulignant que les personnes en deuil qu'il avait rencontrées ne s'intéressaient pas "aux luttes politiques", il a lancé: "Moi non plus ! Le débat doit changer !".
"Ceux qui défendent un accès facile aux fusils d'assaut devraient rencontrer ces familles", a-t-il encore affirmé, avant d'appeler les sénateurs à "se montrer à la hauteur".
Le camp démocrate a obtenu une petite victoire en arrachant jeudi à l'aube, au terme de 14 heures d'obstruction parlementaire, qu'une proposition de loi limitant l'accès aux armes pour les suspects de terrorisme soit examinée au Sénat.
- Les lignes bougent -
Le texte prévoit d'interdire aux personnes qui sont sur une liste de surveillance antiterroriste ou sur une liste d'interdiction de vol d'acheter des armes à feu.
Une mesure similaire avait échoué en décembre à la chambre haute, où les républicains, majoritaires, avaient voté contre.
Mais les lignes semblent bouger.
Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump a suggéré mercredi qu'il pourrait être favorable à ce texte, au risque de se brouiller avec le lobby des armes à feu et son parti. Sa position reste cependant assez floue.
Le quotidien Boston Globe a publié en Une jeudi la photo impressionnante d'un fusil d'assaut sur lequel était écrit "Arrêtons cela".
Les visites douloureuses sur des lieux de fusillades sont devenus des rituels de la présidence Obama.
En juin 2015, il s'était rendu à Charleston, en Caroline du Sud, pour rendre hommage au pasteur noir Clementa Pinckney, abattu avec huit paroissiens par un partisan de la suprématie blanche, évoquant le le "chaos" provoqué par les armes aux Etats-Unis.
En décembre 2012, il s'était déplacé à Newtown (Connecticut) pour rencontrer les parents des 20 enfants de 6 et 7 ans massacrés dans l'école Sandy Hook et offrir "l'amour et les prières d'une nation toute entière".
Cette rencontre avec les familles fut "le jour le plus dur de ma présidence", dira-t-il plus tard.
Quelques heures avant le déplacement présidentiel à Orlando, le directeur de la CIA, John Brennan, avait lancé une mise en garde très claire: en dépit des efforts de la coalition internationale en Irak et Syrie, le groupe Etat islamique conserve ses "capacités d'attentats terroristes".
"Au fur et à mesure que la pression augmente (...) nous pensons qu'il intensifiera sa campagne mondiale", a-t-il averti sans détours. "Nous pensons que l'EI entraîne" des auteurs potentiels d'attentats "et essaie de les déployer pour de nouvelles attaques", a-t-il encore souligné.
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