Accusés dans un nouveau rapport de l'AMA d'avoir régulièrement empêché le travail des contrôleurs de l'agence antidopage au cours des derniers mois, les Russes ont par ailleurs assuré être prêts à donner l'accès à tous ses sites à condition que les contrôleurs en fassent la demande à l'avance.
"Nous avons fait tout ce que nous pouvions (...) Il y avait 100 critères qu'on nous a présentés et à mon avis, nous les avons tous remplis", a déclaré le ministre des Sports russe, Vitali Moutko, à l'agence de presse Interfax.
La Russie, accusée en novembre dernier de dopage organisé et suspendue de toute compétition d'athlétisme, a au cours des dernières semaines annoncé l'introduction de cours obligatoires sur la lutte antidopage dans les écoles, recruté "50 spécialistes étrangers" pour renforcer les pratiques antidopage ou encore mis en place des contrôles renforcés pour les athlètes souhaitant participer aux JO-2016.
"Nous avons rempli tous les critères demandés, tous les athlètes sont contrôlés. Que peut-on faire d'autre?", a souligné M. Moutko.
Le ministre a par ailleurs dénoncé une "pression constante sur la commission et le conseil de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF)", qui doit se prononcer vendredi sur la participation des athlètes russes aux jeux Olympiques de Rio (5-21 août).
- Rôle des services secrets -
Ces déclarations interviennent alors que l'Agence mondiale antidopage (AMA) a enfoncé mercredi la Russie, en affirmant que ses contrôleurs avaient fait face depuis novembre à des menaces et des intimidations des services secrets russe et avaient eu de grandes difficultés à mener des contrôles antidopage, notamment dans les villes de garnison où résident plusieurs sportifs russes et dont l'accès nécessite une autorisation spéciale.
"Des agents armés du FSB (les services secrets russes, ndlr) ont menacé d'expulser du pays des contrôleurs", a assuré l'AMA dans son rapport, précisant qu'il avait été impossible de mener 736 contrôles antidopage en Russie depuis novembre 2015, un ratio très important au regard du nombre total de tests complétés dans la même période.
"S'ils ont besoin d'une aide quelconque de la part de l'Etat, ils n'ont qu'à nous en informer et nous ferons tout pour que les contrôleurs antidopage puissent se rendre dans n'importe quelle ville", a répondu M. Moutko jeudi.
"S'ils ont besoin de l'aide de l'Etat, qu'ils nous en informent, il ne faut pas attendre jusqu'au dernier moment", a-t-il insisté.
Ce nouveau rebondissement intervient alors que vendredi, à Vienne, le Conseil de l'IAAF décidera s'il accepte de voir l'athlétisme russe participer aux JO.
En parallèle, la Russie est également dans le collimateur de l'UEFA en football et menacée d'expulsion de la compétition, en raison du comportement de certains de ses hooligans présents en France pour l'Euro-2016.
La semaine s'annonce donc décisive pour un pays qui a accueilli les Mondiaux d'athlétisme en 2013, les jeux Olympiques d'hiver en 2014 et qui accueillera la Coupe du monde de football en 2018.
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