Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Anouar Kbibech, a introduit cette cérémonie par une minute de silence en mémoire de "toutes les victimes du terrorisme" et plus particulièrement de Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, tués lundi soir à leur domicile des Yvelines par un homme, Larossi Abballa, ayant prêté allégeance à l'organisation jihadiste Etat islamique.
"Les musulmans de France condamnent avec la plus grande vigueur ces actes de terrorisme qui ne peuvent en aucun cas se réclamer d'une quelconque religion, et encore moins de la période du mois sacré de ramadan", a souligné Anouar Kbibech juste avant l'iftar, le repas de rupture du jeûne, organisé dans un grand salon parisien.
"Le CFCM confirme à nouveau son engagement total pour prévenir et éradiquer tout risque de radicalisation religieuse, notamment auprès des jeunes", a ajouté le responsable musulman, rappelant qu'il avait mis en place en mai un "conseil théologique" pour produire des contre-discours religieux contre la propagande jihadiste.
Pour Anouar Kbibech, "les enfants de la République de confession musulmane ne souhaitent qu'une seule chose: (...) c'est que la société française les considère dorénavant comme des citoyens à part entière, et non comme des citoyens entièrement à part".
"La République (...) s'emploie à le faire", lui a rétorqué fermement Bernard Cazeneuve, ajoutant: "Il faut aussi que la République soit capable d'être ferme contre ceux qui oublient ses valeurs et ses principes".
"Il me semble qu'il y a aujourd'hui pour vous qui représentez les Français de confession musulmane, et face aux risques qui pèsent sur notre pays, une responsabilité historique", a martelé le ministre chargé des cultes. "Cette responsabilité historique nous la partageons avec vous, elle nous engage ensemble: elle est celle de continuer à militer de toutes nos forces pour la défense de la République contre le terrorisme, bien sûr, mais au-delà de cela de lutter contre l'obscurantisme, le fanatisme, le rejet de l'autre", a-t-il poursuivi.
Bernard Cazeneuve s'est en outre félicité que les actes antimusulmans aient diminué "de 40% au cours des quatre premiers mois de l'année" 2016 par rapport à la même période de 2015.
"Les actes antireligieux les plus nombreux concernent les chrétiens en France, statistiquement, et cela, aussi, doit être dit", a-t-il relevé.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.