Le Premier ministre David Cameron a d'ailleurs menacé d'une nouvelle cure d'austérité en cas de sortie de l'UE.
La flottille d'une vingtaine de bateaux, dont nombre de chalutiers, est partie au petit matin avant d'arriver à Londres aux environs de 09H00 GMT, où elle a été rejointe par Nigel Farage, le chef du parti europhobe et anti-immigration Ukip.
L'initiative visait à dénoncer les difficultés des pêcheurs britanniques en les mettant sur le compte des quotas de pêche fixés par Bruxelles. "La seule solution, c'est le Brexit", pouvait-on lire sur les pancartes arborées par les participants.
A un peu plus d'une semaine du référendum du 23 juin sur l'UE, les partisans du Brexit ont le vent en poupe après une série de sondages en leur faveur, même si le dernier en date, de l'institut ComRes, redonnait une avance d'un point au maintien (46%).
Effrayés par la perspective d'une sortie du giron européen, et même "paniqués" selon une partie de la presse britannique, les partisans du statu quo, menés par le Premier ministre conservateur David Cameron, ont lancé mercredi de nouvelles mises en garde contre les conséquences économiques d'une rupture avec l'Union.
Le ministre des Finances George Osborne a ainsi affirmé qu'une sortie pourrait déclencher la mise en place d'un "budget d'urgence" qui entraînerait hausses d'impôts et réduction des dépenses pour compenser un trou de 30 milliards de livres (38 milliards d'euros).
Les écoles, les hôpitaux et l'armée verraient leurs financements se réduire, a prévenu M. Osborne. "Quitter l'UE toucherait les investissements, nuirait aux familles et à l'économie britannique", a-t-il averti.
- Budget "punition" -
"Il y aura un trou dans nos finances si nous quittons l'UE", a renchéri M. Cameron sur son compte Twitter. "Cela signifie des impôts plus lourds, des coupes budgétaires, plus d'emprunts", a ajouté le chef de l'exécutif, déjà accusé par ses opposants de mener une politique d'austérité au détriment des revenus les plus faibles.
L'avertissement a aussitôt suscité l'ire du camp pro-Brexit et attisé les frictions au sein d'un parti conservateur profondément divisé entre partisans et opposants au maintien dans l'UE.
Échaudés par l'annonce de M. Osborne, une groupe de 57 députés conservateurs pro-Brexit l'a accusé d'avoir ourdi un budget de "punition" en cas de sortie du bloc des 28, prévenant qu'ils s'y opposeraient.
Avant de signifier au ministre des Finances que son avenir au sein du gouvernement pourrait être compromis en cas de Brexit.
"S'il met en oeuvre ces propositions, la position du chancelier deviendra intenable", ont dit les parlementaires tories dans un communiqué commun.
Au budget de M. Osborne, les pro-Brexit devaient opposer mercredi leur projet de sortie de l'Union promettant notamment de rediriger la contribution britannique à l'UE vers le système de santé public (NHS), menacé par les déficits.
Un ministre eurosceptique, Chris Grayling, représentant du gouvernement au Parlement, a dit dans le Financial Times espérer que "tout serait bouclé d'ici la fin 2019 et que nous seront sortis de l'UE".
Angoissées par la perspective d'un Brexit, les Bourses mondiales avaient chuté mardi, mais reprenaient des couleurs mercredi matin, les investisseurs se montrant un peu plus optimistes sur l'issue du référendum.
"Si vous pensez que le niveau de volatilité sur les marchés est actuellement élevé, cela va devenir bien pire si le Royaume-Uni décide de voter pour un Brexit la semaine prochaine", a souligné Andrew Edwards, directeur du courtier ETX Capital.
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