La foule, dense, a pris le départ de la place d'Italie (XIIIe arrondissement) pour rejoindre les Invalides (VIIe), derrière une pancarte de tête proclamant "Pour le retrait. Pour de nouveaux droits". En tête du cortège, des drapeaux CGT et Sud omniprésents.
Devant le cortège aussi, des milliers des jeunes défilaient, certains casqués, encagoulés, masqués, criant "Paris, debout soulève toi". En face se tenaient des centaines de CRS, visières descendues, munis de boucliers.
Pour cette grande démonstration de rejet du projet de loi de Myriam El Khomri, de nombreux provinciaux se sont joints aux protestataires de l'Ile-de-France. Comme Françoise et Joëlle, venues de Bordeaux en train, tous deux militantes CGT qui travaillent dans le secteur de la santé.
"Une manif à Paris contre la loi El Khomri ça valait le coup !", dit Joëlle en finissant son sandwich. "C'est un gage de collectif, une démonstration de force très symbolique. Cette loi, surtout pas ! Mais s'ils changent l'article 2, là la discussion va s'ouvrir".
"Pas d’essoufflement", "on maintient la pression": avant le départ du cortège les numéros un des syndicats en lutte contre le projet de loi ont une nouvelle fois manifesté leur détermination.
"Notre détermination reste intacte. Il faut que le gouvernement arrête son obstination et écoute les revendications et ceux qui contestent le projet de loi" ; Il "a une grande responsabilité dans ce qui se passe depuis trois mois et demi", a déclaré à l'AFP Philippe Martinez, leader de la CGT à la pointe de la contestation, au lendemain de l'arrivée au Sénat du projet de loi.
Pour sa part Jean-Claude Mailly (FO) s'est interrogé sur "l'écoute" présumée de la ministre du Travail, Myriam El Khomri: "est-ce que c'est une amorce de dialogue ou de la comm' ? Je n'ai pas la réponse".
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