Lundi 13 juin 2016, dans la soirée, un commandant de police du commissarait des Mureaux (Yvelines), a été tué à coups de couteau devant son domicile de Magnanville (Yvelines). L'assaillant est ensuite entré dans la maison et s'en est pris à sa femme, elle-aussi fonctionnaire de police, secrétaire administrative au commissariat de Mantes-la-Jolie. Le RAID a été mobilisé. Après plusieurs tentatives de négociation, il est intervenu et a abattu le meurtrier. Dans la maison, l'enfant des deux victimes, un garçon de trois ans, a été pris en charge. Il est choqué mais indemne.
Le récit de l'assaut par un porte-parole du ministère de l'Intérieur :
"Le suspect déjà condamné"
A peine quelques heures après, l'agence Amaq liée au groupe jihadiste a affirmé qu'un "combattant de l'Etat islamique" (EI) avait tué le couple près de Paris, selon le centre américain de surveillance de sites jihadistes SITE.
Le suspect "s'est revendiqué du groupe jihadiste" durant les négociations avec le RAID. Des témoins ont rapporté aux enquêteurs qu'il aurait crié "Allah akbar" en attaquant le policier. Il s'agit de Larossi Abballa, un homme de 25 ans, qui avait déjà été condamné pour son implication dans une filière djihadiste.
#Magnanville > l'assaillant a été identifié comme étant Larossi Abballa, 25 ans pic.twitter.com/5DGdtZwxdR
— iTELE (@itele) June 14, 2016
Dans la matinée, mardi 14, deux personnes, qui seraient en relation avec le suspect, ont été interpellées.
"Un acte terroriste"
Le chef de l'Etat François Hollande a déclaré que cet acte est "incontestablement terroriste", à la suite d'une réunion de crise avec le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur notamment. "La France est confrontée à une menace terroriste de très grande importance. Chacun se souvient ici de ce qui s'est produit en 2015."
Davantage de protection
En Normandie, les syndicats de policiers, concernés par les menaces directes proférées par le groupe Etat islamique, qui ne cesse d'exhorter ses partisans à passer à l'action dans leurs pays d'origine contre les policiers et militaires, se disent inquiets par cette nouvelle étape franchie. Ils demandent davantage de protection à l'Etat français. Franck Nicolle est délégué du syndicat Alliance CFE CGC dans le Calvados : "On s'y attendait. Aujourd'hui c'était des policiers, mais demain ça peut-être n'importe qui. L'Etat ne protège pas assez ses citoyens."
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