Loi Travail : des cars dans toute la Normandie pour manifester à Paris

Ils n'ont pas encore rangé leurs banderoles et leurs slogans anti-loi travail. Les opposants au texte partent, mardi 14 juin 2016, des quatre coins de la Normandie pour rejoindre la mobilisation nationale à Paris. Alors que le débat parlementaire sur la loi Travail débute au Sénat, les opposants annoncent un jour clé, mais refusent de parler de baroud d'honneur. Des mobilisations en région sont déjà programmées les 23 et 28 juin.

Au moins une trentaine de cars ont été mis en place pour acheminer les militants depuis la Normandie jusque dans la capitale : 

• Au moins quatorze autocars ont pris la direction de la capitale depuis le Mémorial de Caen.
• Dans l'Orne, les militants ont pris place dans six bus au départ de Flers, Alençon, L'Aigle, Argentan ou Mortagne-au-Perche. Certains sont contraints de se rendre à Paris par leurs propres moyens, faute de places suffisantes.
• Dans la Manche, la CGT, FO et la FSU ont affrété onze cars : six au départ de Cherbourg, deux depuis Saint-Lô, un d'Avranches, un depuis Les Pieux et un de Valognes.

Onze cars vers #Paris au départ de la Manche, soit environ 550 manifestants #LoiTravail #manif14juin pic.twitter.com/IVpULAySPB

— Tendance Ouest (@tendanceouest) June 14, 2016

"Avoir une réponse"

"C'est pour les générations futures que l'on se bat", précise Jean-Christophe, au départ des cars à Cherbourg. Il se dit lassé d'un gouvernement pour lequel il a voté, mais qui reste sourd aux revendications. Même sentiment chez Camille : "Peut-être que c'est une utopie, je me pose des questions sur le pouvoir des manifestations... je ne sais pas ce que le gouvernement attend pour nous écouter". Son amie Jessica a reporté un article de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen sur sa pancarte. "Si ça ne marche pas, il va falloir nous aussi qu'on durcisse le ton. C'est important que nous ayons une réponse", martèle un salarié syndiqué.

Le défilé parisien partira à 13h de la place d'Italie.

Lors de son passage à Caen, la veille, Manuel Valls a affirmé ne pas craindre cette manifestation nationale.