Le tribunal administratif de Caen (Calvados) a finalement rendu sa décision concernant le "squatt Nordez", ce lundi 13 juin 2016. La justice donne cinq jours pour plier bagages aux migrants qui campent sur ce terrain municipal de la ville de Cherbourg-en-Cotentin, qui avait demandé cette évacuation. Si le délai n'est pas respecté, la municipalité pourra demander le recours à la force publique.
Le 16 mai dernier, une quinzaine d'exilés, soutenus par l'association Itinérance, avait installé des tentes sur ce terrain en friche, situé derrière une salle de sport. Il seraient aujourd'hui une trentaine à y vivre. De jeunes hommes, qui envisagent de rejoindre l'Angleterre ou l'Irlande, où ils disent avoir de la famille.
Hygiène et sécurité
Après une descente de police sur place le 18 mai, ordonnée par la Préfecture, la ville de Cherbourg avait mis en demeure les migrants de quitter les lieux, quelques jours plus tard, pour des questions d'hygiène et de sécurité. Pour elle, ce terrain est avant-tout destiné à la pratique sportive. Un argument que rejette l'association Itinérance, qui a tenté de démontrer l'inverse aux juges.
"On ne les laissera pas tomber, nous allons nous réunir au plus vite pour trouver des solutions" a affirmé Jean Dussine, président d'Itinérance, après avoir pris connaissance de l'ordonnance du tribunal. Il regrette le délai très court laissé aux migrants. Deux d'entre eux ont récemment entamé des démarches de régularisation, convaincus par l'association.
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