Si les grands joueurs sont ceux qui répondent présents lors des grands rendez-vous, alors Bale fait assurément partie de cette caste.
L'homme qui vaut 90 millions d'euros n'a pas manqué les débuts historiques du Pays de Galles dans un Euro en ouvrant le score dès la 10e minute sur un coup franc certes bien brossé mais aussi mal jugé par le gardien Matus Kozacik.
Le joueur du Real fut proche du 2-0 peu avant l'heure de jeu quand il sollicita Kozacik d'une tête rageuse. Il aurait alors pu regretter longtemps cette occasion manquée après l'égalisation à la 61e d'Ondrej Duda, tout juste entré en jeu.
Mais les Gallois voulaient trop la victoire: à la 81e minute, Hal Robson-Kanu, lui aussi venu du banc quelques minutes auparavant, redonnait de la voix aux milliers de supporters rouges présents en Gironde (2-1).
Bale, pour en revenir à lui, était pourtant difficilement entré dans le match, coupable à la 4e minute d'une perte de balle qui avait bien failli permettre à Marek Hamsik d'ouvrir le score, l'envoi de la star slovaque étant sauvé à même la ligne par un retour désespéré de Ben Davies.
Les supporteurs gallois oublieront par ailleurs les nombreuses approximations techniques de leur idole pour ne retenir que l'essentiel: Bale leur a fait digérer 58 années de frustrations.
Car avant leur entrée en scène à Bordeaux, les Gallois n'avaient disputé qu'un seul grand tournoi dans leur histoire, le Mondial en 1958 (éliminés en quarts par le Brésil, sur un but de Pelé).
De quoi mesurer leur bonheur et leur envie d'en découdre samedi.
"Il y a quelque chose d'un peu irréel d'être présents ici. Nous attendions cela depuis tellement longtemps", avait expliqué Bale jeudi.
Pour enlever toute forme de pression à ses joueurs, le sélectionneur Chris Coleman leur avait demandé "de profiter du moment, de penser à prendre du plaisir".
Message bien reçu: l'explosion de joie qui a suivi le but de Bale valait bien en charge émotionnelle les larmes du Français Dimitri Payet à sa sortie de jeu vendredi au Stade de France.
Sans doute les joueurs pensaient-ils aussi à leur ancien sélectionneur, Gary Speed, qui avait mis fin à ses jours en novembre 2011, plongeant sa sélection dans un profond désarroi.
Les Dragons peuvent désormais entretenir des espoirs de qualifications pour les huitièmes de finale.
Quelle différence entre l'équipe fantomatique des matches préparatoires (trois défaites face aux Pays-Bas, l'Ukraine et la Suède) et la formation qui a foulé la pelouse bordelaise ! Anglais et Russes sont prévenus.
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