C'est un homme torse nu et effrayé que les gendarmes, appelés rue Basse à Caen (Calvados), découvrent dans la rue, dans la soirée du mardi 7 juin 2016. Celui-ci, à peine après avoir été déposé devant chez lui par un ami, est abordé par deux individus. L'un d'eux lui demande une cigarette et finit par lui proposer un joint. Sur ce, il reçoit un coup de poing en plein visage, avec pour toute parole : "Je t'enc… !" L'autre l’empoigne par le col de son pull, tandis que son comparse continue à frapper. En arrachant son pull, la victime parvient à s'enfuir en courant, mais ses agresseurs le poursuivent.
Pas loin de 2g d'alcool par litre de sang
Un témoin appelle alors la gendarmerie. Le plus âgé, excité et virulent, parvient à être maitrisé avec beaucoup de mal. L'éthylotest révèle pour chacun pas loin de 2g d'alcool par litre de sang. Alexandre Michel, âgé de 23 ans et son comparse, âgé de 20 ans, d'origine Russe, ont été jugé en comparution immédiate par le Tribunal de grande instance de Caen le jeudi 9 juin 2016, pour violence en réunion. "On avait bu une demie bouteille de vodka à deux, je me rappelle plus de rien. Dans ces cas là, je suis un guignol", se justifie Alexandre Michel. Son casier judiciaire est déjà bien chargé : Violence avec arme, violence conjugale, port d'arme, outrage, rébellion, consommation de stupéfiants.
"Je n'aime pas la violence gratuite"
Quant à son camarade, dont le casier judiciaire est encore vierge, il explique : "J'ai voulu le calmer, je n'ai pas frappé, l'agressivité de mon pote m'a fait peur. Je n'aime pas la violence gratuite". Mais la victime confirme que les deux individus l'ont coursé et que c'est bien le plus jeune, même s'il ne l'a pas frappé, qui l'a maintenu par le col de son pull. L'examen médical fait état de diverses ecchymoses au visage et aux omoplates, ainsi que des traces de strangulation dues à l'encolure du pull-over.
"Des fous furieux ivres morts !"
La victime se montre inquiète au point de ne pas s’être présentée à l'audience. En effet, vivant dans la même rue que ses agresseurs, l'homme peut être amené à les croiser n'importe quand. Le président s'emporte : "Vous êtes des agresseurs fous furieux et ivres morts ! Vous vous rendez compte du traumatisme d'avoir peur de rentrer chez soi ? Et tout ça pour quoi ? Pour une cigarette ?"
Le procureur n'est pas convaincu par les déclarations du plus jeune qui tente de minimiser sa participation à l'agression, mais prend néanmoins en compte son passé sans condamnation. Il écope de 12 mois de prison avec sursis et de 140h de travaux d’intérêt général. Il lui est interdit de fréquenter les bars et d'approcher la victime.
Alexandre Michel, quant à lui, s'en tire moins bien : 12 mois de prison, dont 3 mois ferme, assortis de 24 mois de mise à l'épreuve. S'y ajoute la révocation de son sursis de 6 mois. Il est de plus placé en mandat de dépôt.
A LIRE AUSSI
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.