"Bien sûr, toutes les ordures seront ramassées". Quand ? "Là, maintenant. Aujourd'hui, elles sont en train d'être ramassées", a affirmé Mme Hidalgo sur RMC et BFMTV.
"Dès hier soir (jeudi) nous avons pu faire sortir une cinquantaine de camions de plus pour ramasser les ordures normalement et essayer de récupérer le surplus". "Ce matin (vendredi), nous avons trente camions de plus dans Paris". Mais pour "revenir à une situation normale, il faut quelques jours bien évidemment", a indiqué la maire de Paris.
Les personnels et agents de la Ville de Paris qui bloquent l'usine de traitement des déchets d'Ivry-sur-Seine/Paris 13, plus important centre de traitement de la région et de France, ont décidé jeudi de reconduire leur grève jusqu'à mardi, journée de manifestation nationale contre la loi El Khomri.
Selon la CGT services publics, la grève se poursuivait vendredi matin "dans les principaux garages de camions-bennes de la Ville de Paris (Ivry Bruneseau, Ivry Victor Hugo, Romainville, Aubervilliers)".
A Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), l’incinérateur traitant les ordures de l’agglomération marseillaise est bloqué pour la troisième journée consécutive. Le centre de traitement des Cadeneaux est bloqué depuis vendredi matin, selon la même source. Le stade Vélodrome de Marseille accueille six rencontres de l'Euro, dont Angleterre-Russie dès samedi.
- Recours aux entreprises privées -
A Saint-Etienne, également ville-hôte de la compétition, les éboueurs de l’agglomération mettaient les bouchées doubles vendredi, au lendemain de la reprise du travail.
Jeudi, la Ville de Paris a annoncé "redéployer" son dispositif afin de faire enlever les poubelles par des entreprises privées, qui se chargent déjà en temps normal de la moitié des arrondissements parisiens, les dix autres étant gérés en régie publique.
"Je me félicite qu'Anne Hidalgo ait eu la force de s'opposer à ceux qui voulaient avoir une attitude dangereuse pour l'environnement des Parisiens et l'image du pays", a réagi sur LCP le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen.
"Il ne faut pas que des grèves qui n'ont plus de raison d'être du point de vue social, qui ont essentiellement un caractère politique, viennent aujourd'hui perturber le bon fonctionnement du pays", a-t-il également déclaré.
Mais Mme Hidalgo, très critique envers le gouvernement, a exhorté ce dernier à "dialoguer" avec les syndicats sur le projet de loi travail. "Moi je prône le dialogue plutôt que les méthodes qui consistent à s'envoyer des coups de menton à la figure", a-t-elle lancé, alors que le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies venait de déclarer qu'il n'y aurait "pas de nouvelle négociation" à la SNCF.
"J'ai entendu des signaux positifs de la part du leader de la CGT, de la part du leader de FO, en disant +on est prêt à discuter+, alors discutons", a-t-elle insisté.
Mme Hidalgo demande au gouvernement de "réécrire" l'article 2 du projet de loi travail, qui promeut les accords d'entreprise majoritaires, pointant le risque de "dumping social". "Je n'ai pas la formule pour réécrire mais je suis sûre qu'en mettant tout le monde autour de la table, on trouvera une solution qui ne fasse perdre la face à personne, c'est important".
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