"L'auteur de cette attaque est l'organisation meurtrière PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan)", a indiqué Binali Yildirim aux journalistes à Istanbul, sur les lieux d'un attentat similaire qui a tué 11 personnes la veille dans un quartier historique de la ville.
Une puissante explosion s'est produite devant le bâtiment de plusieurs étages de la police à Midyat, dans la province de Mardin, située dans le sud-est à majorité kurde du pays, et de nombreuses ambulances ont été dépêchées sur les lieux, a précisé l'agence progouvernementale Anatolie.
Selon la chaîne CNN-Türk, un véhicule bourré d'explosifs a tenté de forcer un barrage de sécurité devant le poste de police avant que des policiers en faction tirent sur le chauffeur qui aurait à ce moment-là actionné la charge.
"Heureusement, les mesures de sécurité ont permis d'éviter un bilan encore plus lourd", a déclaré le chef du gouvernement, évoquant "une très grosse charge d'explosifs". "Notre peuple doit savoir que la République de Turquie est forte", a ajouté M. Yildirim, l'air grave.
Une épaisse colonne de fumée s'élevait du bâtiment de la direction de la sûreté qui a subi d'importants dégâts tout comme les bâtiments avoisinants alors que les pompiers déployaient d'importants moyens sur place, selon les images diffusées par les chaînes d'information.
De nombreuses personnes ont également été blessées dans ce dernier attentat qui s'est produit dans une localité située à une cinquantaine de km de la frontière syrienne. Les blessés ont été transportés dans les hôpitaux de la zone.
- Deux attentats en deux jours -
L'attaque s'est produite un peu plus de 24 heures après un attentat à la voiture piégée qui a secoué mardi un quartier historique d'Istanbul, Vezneciler, tuant 11 personnes, dont six policiers.
Les explosifs dissimulés dans une voiture en stationnement avaient été déclenchés à distance au passage d'un bus de la police anti-émeutes.
L'attentat qui s'est produit à une heure de pointe au deuxième jour du mois de jeûne du Ramadan, dans ce secteur très fréquenté d'Istanbul, a également fait 36 blessés, dont trois sont toujours dans un état grave. Cette attaque meurtrière n'a pas été revendiquée, mais le président Recep Tayyip Erdogan a désigné comme responsable les combattants kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Le PKK a repris la lutte armée contre le pouvoir central turc en été 2015, après l'échec de deux ans de discussions de paix avec Ankara. De violents combats ont depuis repris dans le sud-est de la Turquie.
La Turquie affirme avoir "neutralisé" des milliers de rebelles en Turquie ainsi qu'en Irak, de l'autre côté de la frontière, où le mouvement armé dispose de bases arrière dans le nord du pays. Plusieurs centaines de membres des forces turques ont été tués dans ces combats.
La Turquie vit depuis plusieurs mois en état d'alerte maximale en raison d'une série d'attaques attribuées à l'EI ou liées à la reprise du conflit kurde, qui ont provoqué une chute du tourisme.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.