"Une crise sans fin". Ainsi était intitulée la réunion départementale à l'initiative de FDSEA et JA de l'Orne, mardi 7 juin 2016. Dans la salle polyvalente de Mortrée, près d'Argentan, les deux organisations agricoles avaient convié les élus locaux, départementaux, régionaux et les parlementaires de toutes tendances politiques, pour leur exposer la situation "critique" de nombre d'agriculteurs du département.
20 millions d'euros de pertes sur le lait en un an
Une centaine de personnes a assisté à cette réunion. Elle a débuté par une présentation de la situation économique par Jean-Louis Belloche, président de la Chambre départementale d'agriculture : 16 % de baisse du "revenu agricole moyen" en 2015, le prix de vente du lait qui a baissé de 13% en un an, un tiers des exploitations laitières du département qui ne dégagent plus aucun revenu… Autant de situations qui illustrent la detresse de la profession.
Les promesses du gouvernement tardent à venir
Une annonce positive a été faite, cependant : le ministère de l'Agriculture a indiqué, le jour même, qu'il verserait des avances de trésoreries, puisque les aides de la PAC sont très en retard. Même si pour beaucoup d'exploitants agricoles, ces aides ne sont qu'une goutte d'eau.
Les agriculteurs témoignent
Filière par filière, les agriculteurs ont témoigné : des céréaliers en revenu négatif depuis trois ans, des producteurs de viande dans une situation extrêmement compliquée, des jeunes qui n'arrivent plus à financer leur installation, et des plus âgés qui voient disparaître le travail de toute une vie...
Anne-Marie Denis, présidente de la FDSEA de l'Orne :
Alexis Graindorge et Damien Louvel, co-présidents des JA de l'Orne :
Une "demande de moratoire sur les normes phytosanitaires"
Plusieurs constats sont revenus à de nombreuses reprises durant cette soirée. Les agriculteurs ont formulé une "demande de moratoire sur les normes phytosanitaires", qui varient en fonction des pays et qui crée des distorsions de concurrence avec les agriculteurs voisins. Les exploitant ont également indiqué qu'ils ne pouvaient pas proposer "des produits de qualité à bas prix".
Le message a semble-t-il été bien entendu par les élus présents à cette réunion. Reste à voir comment ils vont le "faire remonter"...ou pas.
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