La bombe actionnée à distance a explosé au passage d'un bus transportant des policiers dans le quartier de Beyazit, a indiqué la chaîne étatique TRT.
De nombreuses ambulances et voitures de pompiers se sont dirigées vers le lieu de l'explosion, sirènes hurlantes. Cinq personnes ont été blessées, selon un premier bilan fourni par l'agence Dogan.
Selon les médias, l'explosion s'est produite près de la station de métro de Vezeciler, proche des principaux sites touristiques du centre historique, dont la mosquée Suleymaniye.
L'explosion a soufflé les devantures des magasins avoisinants, selon des images.
La Turquie vit depuis plusieurs mois en état d'alerte renforcée en raison d'une série inédite d'attaques attribuées à l'EI ou liées à la reprise du conflit kurde, qui ont provoqué une chute du tourisme.
Deux attentats-suicide ont notamment visé des zones touristiques d'Istanbul, et ont été attribués au groupe Etat islamique: le 19 mars, un kamikaze s'était fait exploser dans une artère commerçante du cœur d'Istanbul, tuant quatre touristes étrangers --trois Israéliens et un Iranien.
En janvier, un attentat suicide, également attribué à l'EI, avait déjà tué douze touristes allemands dans le centre historique de la plus grande ville de Turquie.
Mais les rebelles kurdes, engagés dans des combats meurtriers avec l'armée dans le sud-est à majorité kurde du pays, sont montrés du doigt par les autorités dans les attaques visant les forces de sécurité.
Le 12 mai, huit personnes dont des militaires avaient été blessées par l'explosion d'une voiture piégée près d'une caserne militaire sur la rive asiatique d'Istanbul. L'attaque avait été revendiquée par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Deux autres attaques à la voiture piégée ont frappé en février et mars Ankara, faisant une soixantaine de victimes. Ils ont été revendiqués par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe radical et dissident du PKK, qui mène depuis 1984 contre l'Etat turc une rébellion qui a déjà causé plus de 40.000 morts.
En avril, les Etats-Unis avaient mis en garde leurs ressortissants en raison de "menaces crédibles" d'attentats contre les touristes à Istanbul et Antalya (sud).
Le secteur touristique turc, qui a rapporté 31,5 milliards de dollars (27,9 milliards d'euros), a été frappé de plein fouet par cette récente vague d'attentats, victime selon les opérateurs d'une chute drastique des réservations pour l'été prochain.
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