M. Macron se rendait dans la municipalité communiste pour dévoiler un timbre célébrant le 80e anniversaire du Front Populaire. Plusieurs dizaines de manifestants de la CGT et du PCF l'attendaient devant la poste, où ils avaient déployé une banderole "Plutôt en grève qu'en costard" et scandaient "Ni chair à patron ni chair à matraques. Retrait, retrait de la loi travail", a constaté une journaliste de l'AFP.
A son arrivée, le ministre de l'Economie a été bousculé et a reçu des oeufs, alors que des militants lui intimaient "casse-toi!". "Je ne parle pas d'un texte de loi avec des oeufs et des coups de bâton", "ils n'écoutent rien, ils invectivent", a-t-il répliqué, ajoutant qu'il préférait se faire lui-même des shampoings aux oeufs.
Emmanuel Macron a ensuite dit vouloir honorer la poste et le Front populaire, "loin de la violence et de la bêtise".
Le projet de loi travail, contesté dans la rue depuis plusieurs semaines, sera débattu au Sénat à partir du 13 juin. Le Premier ministre, Manuel Valls, a promis qu'il ne céderait pas sur le fond, estimant que "reculer serait une faute politique".
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