Jeudi 2 juin 2016, un quadragénaire était à la barre du Tribunal de grande instance de Caen pour diffusion, importation, détention d'images à caractère pédopornographique ainsi que pour la consultation régulière de sites proposant de la pornographie avec des mineurs. Les faits se sont déroulés à Bayeux de 2013 à 2015. C'est la police suisse qui a donné l'alerte, alarmée par un pseudo sévissant sur des réseaux pédopornographiques dans la région de Caen.
1200 photos et vidéos et 5000 histoires romancées
Après une enquête approfondie, la police perquisitionne chez un agent d'entretien de 44 ans et saisit des documents et des fichiers compromettants. Pas moins de 1200 photos et vidéos ainsi que 5000 histoires romancées mettant en scène des adultes et des enfants.
"Je suis un raté, vous savez"
A la barre l'homme explique : "Je suis un enfant d'alcooliques, je n'aurais pas dû naitre. Ma mère avait tenté d'avorter. Mon père s'est pendu, mon beau-père était violent. Je suis un raté, vous savez".
Il poursuit : "J'ai toujours été attiré par les garçons, mais je n'ai jamais eu de relations suivies. Quand je suis sur internet, je suis dans ma bulle, ça fait sauter les tabous".
"Il y a des bébés dans ces fichiers !"
Le président s'emporte : "Vous est-il arrivé de penser qu'en consultant ces sites, vous ouvrez la porte à toutes ces abominations qui ainsi peuvent continuer ? Il y a des bébés dans ces fichiers, des enfants de 2 ans ! Vous qui vous plaignez de votre enfance, vous imaginez le mal qui peut être fait ?"
"Vous êtes en train de me faire passer pour le diable !"
"Je sais bien que ce sont des horreurs ! Je veux m'en sortir mais c'est une addiction, j'ai voulu crier au secours, mais à qui ? J'ai l'impression que vous êtes en train de me faire passer pour le diable !"
L’expertise psychiatrique ne constate pas d'altération du discernement, mais une personnalité mal structurée, ayant des déviances pornographiques. L'homme est condamné à 2 ans de prison avec sursis assorti de 3 ans de mise à l’épreuve. Une obligation de soins lui est faite. S'y ajoutent la confiscation des scellés et l'inscription dans le fichier des délinquants sexuels.
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