Dimanche 10 avril 2016 vers 20h, à la gare SNCF de Caen (Calvados), à l’intérieur du train en partance pour Cherbourg (Manche), un individu en état d'ébriété manifeste n'a pas de titre de transport et, de plus, a allumé une cigarette. Il refuse catégoriquement de quitter le wagon. "Le train ne partira pas tant que vous ne serrez pas descendu. Soyez raisonnable, sinon on va devoir appeler la police", lui expliquent les agents de la sécurité. Alors l'homme devient agressif, il donne un coup de poing dans l’épaule d'un agent et commence à proférer des menaces de mort.
"Si j'avais une ceinture, je l'aurais fait exploser !"
"Si j'avais une ceinture, je l'aurais fait exploser et tu serais mort, toi et ton chien, mais je vais revenir, je me souviendrai de ta tête !" A leur arrivée, les policiers, après l'avoir extrait du train, doivent le maîtriser au sol, sur le quai de la gare. Titubant et incohérent, il est placé en garde à vue où il refuse de décliner son identité et de se soumettre à l’éthylotest. Les insultes et menaces continuent de fuser.
Déjà 7 mentions au casier
Fabien Bouhenni, âgé de 31 ans comparaissait le jeudi 2 juin devant le tribunal de grande instance de Caen pour menace de mort et violence sur une personne chargée de mission de service public. Il était jugé détenu pour d'autres causes, sa libération étant prévue pour juillet prochain. Son casier judiciaire comporte en effet 7 mentions : outrages, dégradations, rebellions, vols avec violence, recel. A la barre, le prévenu semble étonné, voire scandalisé : "Je n'avais pas eu le temps d'acheter un billet, mais ce n'était pas une raison pour m'agresser ! J'avais bu pas mal de whisky, c'est vrai, mais je n'ai jamais menacé personne de mort, faut pas exagérer !" Le président lui rafraîchit la mémoire : "Vous ne semblez aimer ni l'autorité, ni les policiers, ni les règlements, de cela découle de gros soucis, forcément... Vous avez, ce soir-là, perturbé tout le monde !" Le prévenu s’entête en répétant qu'on l'a empêché de prendre le train : "On ne peut quand même pas m'interdire de venir passer un week-end à Caen !"
Rien que de l'insolence
Le procureur requiert 7 mois de prison ferme. "Ce qui frappe c'est le sentiment d'impunité qui l'anime. Il n'y a chez lui aucune remise en cause, rien que de l'insolence. Une période de mise à l’épreuve ne servirait à rien". L'avocat de la défense plaide sans grande conviction que son client ayant le ménisque fêlé, il ne devait pas être si dangereux. Fabien Bouhenni est condamné à 8 mois de prison ferme assorti d'un mandat de dépôt. Ce qui repousse la fin de sa peine au mois de mars 2017.
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