Un homme âgé de 52 ans a comparu le mercredi 1er juin 2016 devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour violences conjugales. Les faits se sont déroulés le 25 avril, à Barbery au sud de Caen. A 19h30, une jeune fille de 17 ans prévient la gendarmerie. Son père est en train de frapper sa mère. L'adolescente leur fait part de sa frayeur, ajoutant que celui-ci détient plusieurs armes.
Une demi-heure auparavant l'homme est rentré alcoolisé et énervé. Au repas il avait jeté les couverts et cassé son assiette remplie de nourriture sur la table. Sa femme avait tenté de le calmer mais l'homme avait finit par la gifler à plusieurs reprises avant de tenter de l’étrangler : "Tu vois mon poing, si tu le prends dans la gueule, tu seras pas belle à voir !"
"J'ai appris à tuer avec mes mains"
A l'arrivée des gendarmes, ayant dans un premier temps tenté de se cacher, il leur déclare : "J'ai appris à tuer avec mes mains à l'armée ! Vous ne me faites pas peur !" L’alcootest révèle 0,64g d'alcool dans le sang.
A la barre, il explique : "J'adore ma femme. Elle m'a demandé une maison, je l'ai construite de mes mains. Je lui ai offert une voiture. J'ai fait beaucoup de choses pour que ma famille soit bien. Aujourd'hui je me sens dans un tunnel. Je travaille de nuit et ça me perturbe. Je suis fatigué. Je reconnais l'avoir frappée ce soir là et je ne suis pas fier de moi."
Burn-out
Le président évoque son problème d'alcool : "vous avez été sevré en 2006, mais depuis deux ans vous avez recommencé à boire." L'avocat de la défense plaide le burn-out d'un homme "courageux" et "aimant", qui se montre tout à fait différent sous l'emprise de l'alcool. Elle parle de sa détresse de voir son couple sombrer dans l'incompréhension mutuelle.
La victime, quant à elle, dit aimer son mari en y ajoutant toutefois un bémol : "Si ma fille n'avait pas appelé les gendarmes, je ne l’aurais pas fait. Je n'aurais rien dit comme d'habitude, mais cette audience m'a réveillée. Aujourd'hui je ne veux plus vivre en étant battue."
Le prévenu est condamné à cinq mois de prison avec sursis, à 24 mois de mise à l’épreuve et à une obligation de soins.
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