Le Parisien/Aujourd'hui en France évoque à la Une le "jeu dangereux" de Karim Benzema. Le ministre des Sports, Patrick Kanner, répond dans le quotidien qu'il n'y a "pas d'apartheid" en équipe de France.
Eric Cantona qui, le premier, a lancé la polémique, persiste pour sa part dans Libération: "la non-sélection de Benzema est injuste, ça m'incite à me poser des questions".
Dans le reste de la presse, le ton est beaucoup plus sévère à l'endroit de l'attaquant tricolore du Real, qui se fait tacler par Yves Thréard dans Le Figaro: "Si Karim Benzema connaissait l’histoire du football français, il saurait que sa terre natale a toujours été la plus accueillante du monde (...)Si Benzema est une victime, il l’est de sa seule ignorance".
- 'Victimisation' -
Pour L'Equipe, Benzema joue "contre son camp" et "ses propos résistent mal à l'examen". "Cette victimisation spectaculaire (...) évite à l'avant-centre français l'examen de sa responsabilité dans son éviction des Bleus", commente Vincent Duluc dans le quotidien sportif.
"Avancer le plus vilain des alibis - celui du racisme - pour contrer son entraîneur qui l’a toujours maintenu à bout de bras, c’est la marque de la bêtise", assène pour sa part Yann Marec dans le Midi libre.
La défense de l'équipe de France et de son sélectionneur est tout aussi unanime, à neuf jours du début de l'Euro.
"S'il y a une équipe qui reflète la diversité d’une nation, c’est bel et bien cette équipe de France", assure Jean-Claude Souléry dans La Dépêche du Midi.
L'Est républicain, sous la plume de Philippe Marcacci, rappelle que "depuis toujours, les Bleus font figure de machine à intégrer. Il suffit de se promener au fil des générations de champions pour s’en convaincre". Rares sont les journaux à ne pas citer les glorieux anciens Raymond Kopa (d'origine polonaise), Michel Platini (italienne) et Zinedine Zidane (kabyle).
Dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace, Pascal Coquis est tout aussi catégorique. "Accuser Didier Deschamps est indigne : rien dans le parcours et les choix du sélectionneur qui fut l’un des plus ardents défenseurs de Benzema n’accrédite cette idée."
Certes, "il est permis de s’inquiéter d’une montée du racisme, chaque élection en fournit une illustration glaçante", rappelle Christian Jougleux dans Le Républicain lorrain. "Mais il est dangereux de déplacer ce problème sur un terrain qui ne le mérite pas."
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