La vraie source de tracas pour Didier Deschamps reste plus que jamais la défense, à reconstruire. Mais le potentiel offensif prend lui une réelle épaisseur à chaque sortie.
Au point que les absences de Karim Benzema (écarté pour son rôle présumé dans l'affaire du chantage à la sex-tape) et Mathieu Valbuena (auteur d'une saison-cauchemar), voire celles de Hatem Ben Arfa (réserviste) et de Nabil Fekir (longtemps gravement blessé à un genou), ne sont plus pour l'heure des sujets de préoccupation footballistique.
En se projetant sur l'Euro, il semblait écrit que Deschamps démarrerait la compétition avec un trio d'attaque Martial-Giroud-Griezmann. Et, alors qu'il reste un match préparatoire à Metz samedi face à l'Ecosse, les deux derniers cités semblent assurés d'y être.
Même si Griezmann va vite devoir digérer la finale de la Ligue des champions perdue et son penalty raté. Mais "Grizzy" a pris une telle dimension cette saison avec l'Atletico qu'il est quasiment intouchable. Quant à Giroud, il s'est montré plus fort que les sifflets de La Beaujoire en marquant son cinquième but en Bleu en quatre matchs (son 15e en 48 sélections), même s'il a ensuite raté un face à face avec le gardien.
Reste la troisième place que Martial n'a pas eu l'occasion de défendre, forfait en raison d'une fatigue musculaire qui l'a privé du match à Nantes, et à laquelle Coman et Payet prétendent désormais.
- "Il se passe quelque chose" -
Coman, pour sa toute première titularisation, a été le détonateur des Bleus en première période. Au menu: ses accélérations foudroyantes dans de petits périmètres, sa capacité à éliminer ses vis à vis et cette passe décisive à l'intention de Blaise Matuidi pour l'ouverture du score (20e). Décomplexé, l'ailier du Bayern Munich, 19 ans à peine, a montré qu'il pouvait être plus qu'un joker.
Payet a, lui, mis plus de temps à trouver ses aises. Mais il a réalisé au final un match plein, ponctué, comme dans un rêve sur la pelouse nantaise qui l'a vu débuter en pro, d'un coup franc magistral qui a définitivement libéré l'équipe de France (90e).
Ce but a en outre illustré la capacité de réaction de cette équipe qui n'a rien voulu lâcher malgré l'égalisation camerounaise à 2-2, deux minutes auparavant. Comme s'en est félicité le gardien et capitaine Hugo Lloris: "On va retenir la victoire, le caractère qu'on a montré et le talent de Dimitri sur ce coup franc décisif".
Les Bleus ont en effet plus d'un atout dans leur variété offensive et une certitude: ils ont en Payet un véritable spécialiste du coup franc direct. Ses quatre derniers buts, dont deux en Bleu (Russie, Cameroun) ont été marqués de cette façon.
De quoi faire la différence à tout moment, notamment dans les grands tournois, comme le sait Deschamps: "à chaque fois qu'il touche le ballon, notamment sur coups de pied arrêtés, il se passe quelque chose. Il est très important".
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