"Etre un influenceur consiste à être actif sur les réseaux sociaux et à travailler avec des clients qui voudraient profiter de l'exposition que je peux leur apporter à travers les photographies que je poste sur mon compte Instagram", a expliqué à l'AFP Johan Lolos, de passage à Bruxelles.
"Je travaille essentiellement avec des agences de tourisme et des marques de loisirs nature", ajoute le jeune homme, qui expose pour la première fois une soixantaine de ses clichés, dont certains tirés en très grand format, à l'EGallery de Bruxelles jusqu'au 5 juin.
Diplômé en relations publiques à Bruxelles en 2013, Johan Lolos s'envole pour l'Australie, où, en plus d'un travail pour un magazine de voyage, il publie ses premières photographies de paysages sur Instagram, réseau de partage de photos et vidéos.
Les clichés du jeune homme, qui a consacré son travail de fin d'études à "l'utilisation des réseaux sociaux" par les entreprises, gagnent en notoriété et sont repérées par des médias comme le National Geographic, BuzzFeed ou le Daily Mail, qui les publient à leur tour.
"Il y a eu un effet boule de neige et les abonnés ont commencé à suivre", se souvient le photographe, qui arbore une barbe de trois jours savamment taillée et une chemise de trappeur sur sa page d'accueil.
Fin 2014, il part en Nouvelle-Zélande. Après trois mois sur la route, il devient photographe officiel de l'office de tourisme de Wanaka, dans le sud du pays. Grâce à Johan Lolos et à d'autres "influenceurs", le nombre de touristes visitant cette région aux paysages spectaculaires a crû de 14% entre janvier 2015 et janvier 2016, selon Instagram.
"C'est à partir de là que je me suis professionnalisé. Passée la barre des 50.000 abonnés, des clients ont commencé à m'approcher", raconte Johan Lolos, qui est désormais suivi par près de 300.000 personnes.
- Vivre de sa passion -
Depuis mars 2015, le jeune homme vit exclusivement de sa passion. Il enchaîne les collaborations et les périples en Norvège, Islande, Iles Féroé, Finlande, Autriche, Allemagne, France...
"Je vais chercher la bonne lumière. Donc je +shoote+ le matin et le soir et finalement très rarement en journée", explique-t-il.
"Il ne faut pas voir ça comme des vacances. C'est un vrai boulot: ce sont des semaines où je dors quatre heures par jour et où ma seule préoccupation est de ramener les bonnes photos", affirme ce passionné de grands espaces, qui voyage avec une douzaine de kilos de matériel photo.
"J'essaye d'être à chaque fois accompagné, car je trouve que c'est important d'avoir un personnage dans la photo afin que les gens s'associent à lui", précise-t-il.
"J'essaye aussi de ne pas enchaîner les destinations où je reste seulement deux ou trois jours sur place, car c'est frustrant", dit-il.
Le baroudeur s'envole bientôt pour un périple de deux ou trois mois au Canada, avant de redécouvrir l'Islande et la Norvège, mais "cette fois-ci en été", puis de poursuivre son tour du monde.
"Ce que je cherche avant tout ce sont les grands espaces, les montagnes, les déserts... Aussi intact et authentique que possible."
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