M. Silveira est le deuxième ministre à quitter le gouvernement intérimaire brésilien en une semaine.
Le 23 mai, le ministre de la Planification, Romero Juca, s'était mis "en réserve" de ses fonctions après la révélation d'une conversation dans laquelle il se prononçait pour la fin de l'enquête sur le scandale Petrobras, dans lequel il est lui-même mis en cause. On avait appris le lendemain qu'il avait été limogé.
Dans l'enregistrement révélé par la télévision Globo dans la nuit de dimanche à lundi, on entend M. Silveira discuter de la grande opération anti-corruption qui a mis au jour le vaste scandale de corruption lié au groupe pétrolier public Petrobras.
Ses interlocuteurs sont Renan Calheiros, président du Sénat, et Sergio Machado, ex-président de Transpetro, une filiale de Petrobras. Tous deux sont l'objet d'investigations dans le cadre du scandale Petrobras.
La conversation date du mois de mars, alors que M. Silveira était membre du Conseil national de la justice. M. Silveira assurait que le Parquet était "perdu" dans l'affaire Petrobras et conseillait M. Machado pour faire face à sa procédure.
Dans sa lettre de démission, M. Silveira déclare n'avoir jamais imaginé "faire l'objet de spéculations si insolites".
Les propos tenus "étaient des commentaires d'ordre général et de simples opinions, amplifiés par le climat d'exaspération politique que nous constatons tous", peut-on lire dans un extrait de la lettre de M. Silveira publié dans la presse brésilienne.
Lundi, des fonctionnaires de son ministère, créé par le président brésilien par intérim Michel Temer pour lutter contre la corruption, ont réclamé le départ de M. Silveira, soutenus par l'ONG Transparency International.
Romero Juca, le ministre de la Planification limogé, est accusé d'avoir oeuvré à la destitution de la présidente brésilienne Dilma Rousseff dans le but de stopper l'enquête sur le scandale Petrobras.
Le vice-président Michel Temer, du parti centriste PMDB, assume l'intérim de la présidence depuis le 12 mai, après que le Sénat a écarté du pouvoir Dilma Rousseff, accusée par l'opposition de maquillage des comptes publics.
Mme Rousseff a été mise à l'écart pour six mois au maximum en attendant un jugement final sur la procédure de destitution engagée contre elle.
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