Pareil désagrément ne s'était produit qu'une seule fois dans l'histoire du tournoi. C'était en 2000... déjà le 30 mai!
"Les conditions atmosphériques ne s'améliorant pas, bien au contraire, tous les matches sont malheureusement annulés. Ils sont reportés à demain (mardi)", a annoncé le speaker de Roland-Garros peu avant 14h00 (12h00 GMT). Cette décision a mis fin aux espoirs des fans de tennis qui bravaient la pluie sous des ponchos et des imperméables dans les allées et les tribunes.
Les billets n'étant pas valables pour mardi, les spectateurs ont pour seule alternative de récupérer leur argent. Dans un cas comme celui-là, où aucune partie n'a débuté, le remboursement est intégral. Les modalités sont détaillées sur le site internet tickets.rolandgarros.com.
En 2000, pour rattraper le temps perdu, cinq terrains habituellement réservés à l'entraînement avaient été utilisés le lendemain en plus des seize courts dédiés à la compétition. Les 18 courts utilisés cette année devraient absorber le retard mardi, à moins que la pluie ne s'en mêle encore.
Relativement épargnée lors des deux précédentes éditions, l'épreuve parisienne du Grand Chelem boit la tasse cette année.
La veille, les deux derniers matches de la journée, opposant la Polonaise Agnieszka Radwanska à la Bulgare Tsvetana Pironkova et la Roumaine Simona Halep à l'Australienne Samantha Stosur, n'étaient pas allés à leur terme à cause des averses. Une interruption d'une heure avait également été nécessaire au cours de la journée.
- Forfaits en cascade -
Le premier jour dimanche 22 mai, 22 des 32 matches programmés avaient été reportés au lendemain. Miné par la pluie, Roland-Garros l'est aussi par les forfaits en cascade de plusieurs de ses meilleurs joueurs.
Insuffisamment remis de ses soucis lombaires, Roger Federer, l'homme aux 17 trophées majeurs, lauréat à Paris en 2009, avait renoncé trois jours avant le coup d'envoi. Le Français Gaël Monfils (14e mondial), affaibli par une mystérieuse infection virale, l'avait imité le lendemain.
La série noire n'était pas terminée. Rafael Nadal, le plus grand champion de Roland-Garros, neuf fois titré (2005-2008 puis 2010-2014) allait renoncer avant le troisième tour à cause de son poignet gauche blessé. Puis, c'était au tour de Jo-Wilfried Tsonga, 7e mondial et demi-finaliste à deux reprises (2013, 2015), d'abandonner en raison de soucis aux adducteurs au bout de 40 minutes lors de son troisième match.
La Fédération française de tennis, embourbée dans l'épineux chantier d'extension de son tournoi et visée par une enquête judiciaire pour un trafic présumé de billets, n'avait pas besoin de ça cette année.
Avec la pluie, la nécessité d'équiper le court central d'un toit devient un besoin essentiel, selon Guy Forget, le nouveau directeur de Roland-Garros, lors de la deuxième journée.
Les trois autres levées du Grand Chelem en sont dotées. Wimbledon en dispose depuis 2009, l'Open d'Australie en compte trois et l'US Open inaugurera le sien lors de la prochaine édition (29 août-11 septembre).
A Paris, l'équipement ne sera posé au mieux qu'en 2020, en raison des recours de riverains et de défenseurs du patrimoine qui bloquent l'extension du site de la Porte-d'Auteuil.
Ces derniers s'opposent à la construction d'un court semi-enterré de 5000 places dans les serres d'Auteuil, un site naturel et historique doublement protégé. Tout est suspendu à une décision de justice en décembre.
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